Ces dernières années ont été caractérisées par des événements qui ont marqué l'Etat et ses institutions. Jamais l'Algérie n'a vécu une situation pareille en termes de crise politique et institutionnelle. Le pays vivait au rythme de tiraillements et de crise politique qui menaçaient l'existence de l'Etat national même. Face à cette situation inédite dans l'Histoire de l'Algérie indépendante, les forces vives de la nation ont pesé de tout leur poids pour épargner à l'Etat et ses institutions le risque du chaos, en entamant le processus du parachèvement de l'édifice institutionnel. Plusieurs joutes d'importance capitale ont été opérées, même si le contexte n'était pas du tout reluisant sur le plan politique. Mais néanmoins, les patriotes et les forces vives ont su déjouer les tentatives visant la dislocation de l'Etat algérien. L'élection présidentielle, la révision de la Constitution et les législatives ont été le socle du parachèvement institutionnel. Il reste le dernier maillon de la chaîne, à savoir les élections locales, qui se dérouleront le 27 novembre prochain, et la boucle sera bouclée. Cette étape prépondérante et délicate dans la vie politique du pays, a tout de même permis aux institutions de résister à la menace des puissances et des forces occultes qui voulaient, vaille que vaille, que l'Algérie s'effondre. L'année 2022 sera celle qui verra le parachèvement de l'édifice institutionnel couronné par la mise en place des institutions élues. Cette donne confortera l'Etat dans sa mission essentielle et stratégique, en fait,celle de renouer avec son rôle consistant en le développement de l'économie nationale et relever le défi de la croissance pour répondre aux nouvelles exigences qui s'imposent au plan social. L'année 2022 va imprimer son empreinte qui sera caractérisée par une nouvelle pratique politique. La gestion des affaires publiques sera, elle aussi, marquée par l'émergence d'une nouvelle classe politique et société civile. Les institutions élues seront dans l'obligation d'apporter un souffle nouveau que la majorité des Algériens et des Algériennes attend avec impatience. L'Etat va s'impliquer dans le renforcement des équilibres institutionnels en s'orientant davantage vers la consolidation de la cohésion nationale et la souveraineté comme socle immuable et irréversible. Les enjeux sont multiples, mais fondamentalement, le pays a su faire face à un véritable plan ourdi qui a été fomenté par les ennemis de la souveraineté de l'Algérie et de son indépendance. Plusieurs facteurs plaident pour une étape politique et économique qui sera différente de celle de l'année en cours. Les risques et les menaces sont contenus de telle sorte que l'enjeu ne se présente pas comme c'était le cas l'année passée et l'année en cours. Mais l'année 2022 aura à tirer les leçons d'une situation politique qui n'était pas de tout repos pour l'Etat et ses institutions. L'enjeu politique en 2022 sera celui de maintenir le cap, celui de renforcer la sécurité des frontières et de garder la vigilance à son stade maximal. L'étape politique que traverse le pays, impose d'autres réflexes et pratiques. La nécessité d'engager des changements intrinsèques s'impose avec acuité, la mise en branle d'une nouvelle élite politique est plus que jamais exigée. C'est cette urgence qui va déterminer le reste des enjeux inhérents à l'enjeu primordial, à savoir la défense sans scrupule des intérêts de l'Etat national et de sa pérennité. L'année 2022 sera marquée par l'engagement des forces vives à l'égard de la République pour mettre un terme à la multitude de menaces et les risques qui se présentent à la nation, à l'aune des reconfigurations que vit le monde actuellement et ses conséquences à moyen terme sur les Etats nationaux.