La situation politique se dirige vers un climat caractérisé par un début de la campagne électorale qui a trait aux législatives anticipées du 12 juin prochain. L'option est inéluctable et l'enjeu est assumé politiquement comme un processus constitutionnel dont la consécration de la stabilité institutionnelle et la mise en place d'une nouvelle étape qui coupe court avec le statu quo sont une démarche irréversible. La classe politique et la dynamique de la société civile sont conviées à s'impliquer mordicus dans ce processus électoral sur fond d'une situation drastique inhérente à la pandémie et ses retombées sur le plan sanitaire et politique. L'approche de la période de la campagne électorale mettra fin aux «chauffés à blanc» qui visent à jouer la carte du nihilisme en recourant au rejet morbide de toute solution visant l'apaisement et la stabilité des institutions de l'Etat. Le dégagisme n'a plus de raison d'être, la situation ne peut plus supporter ce genre de «foucades» aux conséquences néfastes. Les candidats à la joute des législatives anticipées sous la bannière de leurs partis ou mouvements associatifs et indépendants doivent faire preuve de pragmatisme politique et de sérieux quant aux choix des thèmes et des problématiques à soulever dans le cadre d'une campagne pas comme les autres pour mobiliser et entraîner la population dans un débat sur les questions de l'heure et qui urgent en matière de priorités qui se dressent au pays au plan politique, économique et social et géostratégique. La campagne électorale de cette fois-ci ne s'inscrit pas dans une option programmatique relevant de l'approche partisane d'un parti ou d'une structure en soi, il s'agit d'une étape cruciale qui s'impose comme une réalité peu reluisante pour l'Algérie et sa stabilité que ce soit au niveau intérieur ou au niveau de ses frontières. L'enjeu engage l'Etat national et la souveraineté du pays face aux risques et dangers qui guettent l'entité nationale et la cohésion des Algériens et des Algériennes. Les protagonistes politiques et associatifs doivent redoubler d'efforts dans la perspective de faire du contexte que traverse le pays une halte dans le cadre d'une pédagogie politique dans le but de faire passer le message à tous les niveaux de la société algérienne. L'étape est cruciale, l'enjeu est très sensible, il y va de la pérennité de l'Etat national et de ses instituions républicaines. Certes, la pandémie et la crise sanitaire majeure ont aussi un poids prépondérant dans le sens de minimiser le mouvement et le contact sur le terrain, mais les moyens médiatiques sont disponibles pour faire de la pédagogie politique et de la mobilisation dans le sens de l'éclairage de la situation et de la détermination des dangers et des menaces qui guettent le pays. Les élections législatives anticipées sont une sorte de parachèvement de l'édifice institutionnel, une manière de consolider les fondements de l'Etat et de ses institutions, mais aussi une manière de faire face à toutes les démarches répondant à des agendas et des feuilles de route émanant de l'étranger. La solution est conçue comme issue intrinsèque au niveau national sans interférence et ingérence des forces occultes et obscures en actionnant leurs agents et mercenaires qui veulent la déstabilisation de la patrie au nom des arguties et des fantasmes érigés en une démarche politique, à savoir la période de transition et un processus constituant. Cette approche est l'oeuvre des officines étrangères visant l'instabilité institutionnelle de l'Algérie et par ricochet une sorte d'introduction dans la spirale de la crise et le chaos programmé. Presque un mois nous sépare d'un rendez-vous pas comme les autres, étant donné que l'enjeu est celui de la consécration d'un processus constitutionnel et institutionnel qui mettra terme définitivement aux agissements douteux et suspicieux d'une cohorte qui vise à plonger le pays dan l'engrenage de la crise profonde et ses conséquences désastreuses.