L'enjeu des élections locales dépasse la démarche électoraliste telle qu'elle se présente comme chaque joute électorale. Il s'agit d'un événement prépondérant et déterminant dans l'histoire politique du pays. C'est l'enjeu d'une étape historique qui coupera court avec les menaces et les tentatives de la mise en ruine de l'Etat national et de son entité. Cette étape décisive de la vie politique du pays et du peuple algérien intervient dans une conjoncture caractérisée par des attaques contre le pays, sa souveraineté et sa cohésion nationales. C'est dire que l'implication dans les élections locales prochaines relève d'un engagement national en rapport avec le contexte délicat et sensible que traverse le pays à l'aune des grandes manipulations et chantages feutrés des forces occultes et leurs mentors de l'étranger. Les démocrates qui se disent concernés par la stabilité du pays et de la sauvegarde de l'Etat national, sont aujourd'hui interpellés pour s'exprimer sans ambages quant à leur adhésion dans ce processus salvateur. Le maintien du statu quo en favorisant le climat délétère et le jeu scabreux du pourrissement et de l'impasse ne peut qu'exacerber la situation et la transformer en une crise sans issue. La participation à la joute des locales donnera plus de socle à l'Etat et ses institutions et épargnera au pays de se retrouver dans une situation de tiraillements et d'ambivalences susceptibles d'envenimer la conjoncture politique et ses soubassements au plan sécuritaire et stratégique. La phase ultime des locales prochaines est une sorte de gage en perspective de couper la route aux aventuriers qui visent l'affaiblissement et la déstabilisation de l'Etat et de sa Sécurité nationale. L'opposition qui se définit comme étant à caractère national se reconnaissant dans l'optique algérienne est sollicitée pour exprimer sa volonté d'adhérer au processus déterminant consistant à barrer la route à ceux qui veulent jouer les trouble-fêtes et saborder le parachèvement de l'édifice institutionnel en cours. La classe politique est face à sa responsabilité historique, surtout la frange qui se dit «démocratique», elle est doublement interpellée de par les positions historiques en rapport avec l'Etat républicain et le projet de société tant défendu par cette mouvance consistant à asseoir les jalons d'une République algérienne moderne, démocratique et plurielle. Il est temps que la mouvance démocratique se démarque une fois pour toutes du jeu dangereux en favorisant des solutions qui alimenteront la dispersion des rangs et la division sur fond d'approches nihilistes et communautaristes. La joute des locales prochaines doit faire en sorte que les démocrates revoient leur copie et se rappellent des fondamentaux de la République et ses préalables. L'heure est à la démarcation politique et idéologique sur la question de la sauvegarde d'un processus politique foncièrement national et rassembleur dans le cadre d'une Algérie unie et soudée. Les démocrates qui ont fait le jeu des islamo-conservateurs sont obligés de se déterminer. L'histoire ne pardonne pas, et elle retient les errements et les faux pas des forces politiques qui se positionnent en porte-à-faux par rapport aux principes et à la ligne directrice qui fondent leur matrice doctrinale. La rupture est devenue une exigence pour ce qui reste comme démocrates qui sont convaincus de la démarche nationale et patriotique. L'étape est cruciale, l'enjeu est décisif, le pays doit parachever son processus, c'est inéluctable. Il reste que les forces qui prêchent la modernité, la démocratie et la justice sociale, doivent se définir par rapport à cette nouvelle donne et de ne plus recourir à des semblants d'alternatives dont les tenants et les aboutissants sont aux antipodes de l'Algérie souveraine, unie et indépendante.