Les élections locales du 27 novembre prochain, seront la dernière halte dans la perspective d'asseoir les jalons du parachèvement de l'édifice institutionnel. La reconfiguration de la scène politique se fera d'une manière ou d'une autre. Ce qui va engendrer une nouvelle mosaïque politique. Le jeu politique sera d'emblée scellé et la pratique et l'exercice politique seront adaptés aux nouveaux enjeux qui se dressent face au pays. Il y aura, dans cette mutation qui se dessine, des forces politiques qui ont existé par le truchement de pratiques et de méthodes dont la représentativité n'a jamais été leur dada en tant que parcours partisan en étroite relation avec son ancrage populaire et les luttes au sein de la société et pour la société. Les semblants de démocrates sont dans une posture paradoxale, une posture qui exprime une véritable crise d'existence pour ladite mouvance. Les partis «démocratiques» n'ont pas présenté des listes dans les joutes des locales prochaines. C'était le cas aussi dans les joutes précédentes, à savoir celles des législatives et le boycott de la présidentielle. Cette position aberrante n'a pas servi la stratégie des «démocrates» qui faisaient plus dans l'oppositionnisme que dans la construction d'un projet politique. Ils sont devenus les partisans du tout-nihilisme dans la perspective de se situer en tant que «force» qui ne dépasse pas son expression nombriliste. Le recul des «démocrates» dans la scène politique nationale n'est que l'expression de la faillite des états-majors de cette mouvance qui a trahi ses traditions politiques et sa ligne idéologique. Les adeptes de la démarche «démocratique» n'ont pas jugé utile de faire leur autocritique. Ils ont préféré tourner le dos à la nouvelle réalité qui caractérise le pays et ses contradictions. Ce microcosme va connaître une situation inédite dans les expériences politiques de par le monde. Jamais une mouvance politique,comme celle des «démocrates»autoproclamés, n'a connu autant de déroutes ,à travers les courants y afférents. Les choses vont prendre une autre tournure après les élections locales. Les changements seront de taille au sein de la scène politique nationale. Ces changements affecteront structurellement les partis dits «démocratiques». Ils n'auront aucune présence au niveau des assemblées élues, contrairement aux autres partis politiques qui forment le spectre de la scène nationale.Les représentants du courant «démocratique» ont misé sur le Mouvement populaire. Ils croyaient en ce mouvement qui s'est exprimé spontanément en dehors des influences partisanes. Cette attitude opportuniste et dépourvue de démarche objective, a fait que toutes les illusions de ces forces ont été réduites à néant. C'est dire que le poids dont ils se targuaient d'exprimer et de montrer, n'a aucune présence sur le terrain. La nouvelle donne qui sera secrétée par la dernière étape pour le parachèvement de l'édifice institutionnel, verra de nouvelles forces politiques aux commandes au sein des instances élues et au niveau des institutions de l'Etat. Les «démocrates», eux, seront mis à la marge de la dynamique politique et sociétale à la fois. Ils ont joué un sale jeu, celui de s'allier avec des forces aux antipodes de leur doctrine et projet de société. Ils ont fait de l'opportunisme politique un choix stratégique, à telle enseigne que les islamistes ne deviennent plus leur adversaire traditionnel et doctrinaire du point de vue politique et idéologique. L'alliance contre nature avec les ennemis de la patrie et de l'Etat national, a vite dévoilé les défaillances et la lâcheté de ces «démocrates» qui ont trahi y compris leurs aînés qui leur ont pavé la voie pour la construction d'un projet démocratique et républicain en adéquation avec les intérêts de la nation et de sa souveraineté.