Le changement radical de la politique des subventions sociales, à partir de l'année 2022, a été approuvé par le Parlement, malgré les réserves et les mises en garde. Après son approbation par l'APN, la semaine dernière, le projet de loi de finances 2022 a été adopté, jeudi, à l'unanimité, par les 109 membres du Conseil de la nation présents à la plénière. Les subventions généralisées seront désormais remplacées par des aides financières de compensation qui seront versées directement aux catégories nécessiteuses. Le FFS, dont les quatre sénateurs n'ont pas assisté au débat ni à la séance du vote, dénonce, dans un communiqué, paru jeudi, le contenu de ce texte de loi, notamment concernant son article 187 visant la suppression des subventions de l' Etat sur les produits de base et certains services comme l'électricité, le gaz et les carburants. Il critique aussi d'autres dispositions qui alourdissent la charge fiscale pesant sur les citoyens. Cela, indique-t-on, aura un impact «direct» et «négatif» sur le pouvoir d'achat des ménages qui, de surcroît subissent depuis plus d'un an, la détérioration de leur pouvoir d'achat, induit par la dépréciation continue de la monnaie nationale et la hausse des taux d'inflation. Par conséquent, les sénateurs du vieux parti d'opposition demandent la suppression de ces articles qui amplifient les inégalités sociales. Pour ce parti, le dispositif de compensation au profit des catégories nécessiteuses reste «flou» et «inapplicable» dans un système économique et social dépourvu de statistiques réelles et transparentes. Cette démarche restera «irrationnelle», sans l'ouverture d' un débat national et inclusif associant les acteurs sociaux, économiques et politiques autour de cette question. «On ne peut pas sortir le pays de l'impasse et de la crise politique multidimensionnelles, politique économique et sociale, avec des décisions qui ne jouissent pas de consensus», a-t-on conclu. «La loi de finances pour l'exercice 2022, adoptée à l'unanimité par les membres du Conseil de la nation consacre les principes de la justice sociale, de l'égalité devant la loi et de la justice fiscale, a affirmé, jeudi, le Premier ministre, ministre des Finances, Aïmene Benabderrahmane. «En votant la loi de finances 2022, vous avez validé la consécration des principes de la justice sociale, de l'égalité devant la loi, de la justice fiscale et de la pérennité du budget de l'Etat», a-t-il déclaré. «Vous avez voté pour la consécration de la politique sociale de l'Etat, à travers l'utilisation optimale des ressources, la rationalisation des ressources budgétaires et l'orientation des subventions aux catégories nécessiteuses, en éliminant le gaspillage répandu par le passé». La loi de finances 2022 «tient compte du rééquilibrage des comptes publics à moyen terme et de la préservation du budget de l'Etat, à travers la diversification des sources de financement des aides de l'Etat et le ciblage des catégories dans le besoin», a-t-il ajouté. L'Etat oeuvre, en même temps, à faciliter la mise en oeuvre des programmes socio-économiques, en mettant davantage l'accent sur la rationalisation des dépenses publiques», a affirmé le Premier ministre,ministre des Finances.