Suite aux recommandations du Conseil des ministres écoulé, un groupe de travail vient d'être installé par le ministre de la Transition énergétique et des Energies renouvelables, le professeur Ben Attou Ziane. Il s'agit d'un groupe qui aura pour mission «la préparation des dossiers d'appel d'offres pour les investisseurs concernés par le projet Solar 1000, ainsi que l'examen des éléments externes associés à ce projet», note un communiqué émanant des services de ce ministère. On croit savoir, à ce sujet, que d'une part, le plus gros du travail a été effectué, il reste encore quelques détails à régler, d'autre part. «Plusieurs travaux préparatoires ont été réalisés, notamment le choix des sites adaptés aux besoins de la réalisation des centrales solaires du projet Solar 1000», notamment l'accessibilité des sites, le raccordement aux réseaux électriques, etc. À titre de rappel, 11 sites d'une superficie totale de 4 250 hectares ont été retenus initialement, répartis à travers six wilayas du pays: El Bayadh, Ouargla, El Oued, Ghardaïa, El M'Ghair et Bechar. Le volet financier a été également cité, avec en perspective, «la préparation des conditions financières appropriées à ce type de projet». Bien que financé par les investisseurs intéressés par une telle perspective, le projet de stations photovoltaïques profitera également d'une quote-part du ministère des Finances. Le taux d'intégration de ce projet bénéficiera d'un renforcement et d'une collaboration intersectorielle, notamment, conjointement avec le ministère de l'Industrie, pour arrêter les exigences du contenu local et les spécifications existantes. Il y a lieu de rappeler, dans ce sillage, que le ministre de la Transition énergétique et des Energies renouvelables a également reçu, au courant de la semaine qui s'est écoulée, le directeur général de l'entreprise Shaems. Un projet mixte entre le ministère précité et le ministère de l'Energie et des Mines. En plus du projet des stations photovoltaïques, d'une capacité de 1 000 MW, cette société aura à charge d'élaborer le programme national pour les énergies renouvelables. Cette action illustre la traduction, sur le terrain, des recommandations émises par le président de la République, en vue d'une généralisation de l'utilisation de l'énergie solaire, en guise de réponse au gaspillage et la hausse constatée de la consommation domestique des énergies. Dans le viseur de Ben Attou Ziane, les collectivités locales, qui auront à effectuer la transition, à travers le remplacement de l'éclairage traditionnel par l'énergie solaire. Une tâche ardue, certes, mais pas impossible, attend donc nos futurs élus locaux, qui devront faire le choix de l'efficacité et de la pertinence. En effet, selon le centre des énergies renouvelables Cder, les APC consomment l'équivalent de 2 700 milliards de centimes annuellement, dont 1 500 milliards vont à l'éclairage public. Selon un expert de cet organisme Cder, cela permettra également de renflouer les caisses du Trésor, avec une somme de 60 milliards de dinars, étant donné que le gaz et l'électricité restent subventionnés par l'Etat. Cela permettra, également, des économies en matière de gaz, qui pourraient être commercialisées sur le marché international. Certains établissements, qui relèvent des compétences ou du sommier de consistance de la commune, notamment les crèches, les mosquées, les écoles, les stades, etc. devront effectuer ce passage au vert, ce qui profitera à des économies précieuses, évaluées en milliards de centimes, qui viendront renforcer la trésorerie communale. Notons, par ailleurs, que l'Algérie possède un capital de gisements solaires impressionnants, tant au nord qu'au sud du pays, avec respectivement 5,1 kwh par m² et 6,6 kwh par m2. C'est dire tout le potentiel auquel l'Algérie a tourné le dos pendant des années.