La fille de feu le moudjahid Yacef Saâdi, héros ´´in live´´ de La bataille d'Alger, Zaphira Yacef, et néanmoins artiste plasticienne, a présenté avant-hier vendredi, en fin de journée, une exposition de ses tableaux au Centre international des conférences - CIC-Alger. Cette exposition thématique, «L'art pictural dans la symbolique de l'islam et de la mémoire historique», a vu le «Tout-Alger, en particulier le Tout-Casbah», dirions-nous, défiler et admirer les nombreux tableaux-témoins de l'épisode glorieux de la Casbah pendant la guerre de Libération nationale, mais aussi de l'islam dans toute sa splendeur, appuyé par la transcription répétée du nom du prophète Mohammed (Qsssl) à travers nombre d'oeuvres picturales harmonieusement peintes par l'artiste Zaphira. Pour la plupart, ces oeuvres exécutées par l'artiste, l'ont été avec le «souvenir et la passion» de la lutte de son père et de ses camarades pour la libération de l'Algérie, sentiments animés par une farouche croyance et dévotion en Allah. L'on remarque une oeuvre, dominante et particulière, qui se distingue à travers une superbe fresque de haute dimension sur laquelle figurent les 99 noms qualifiant la grandeur de Dieu. Des tableaux exposaient le nom qualificatif d'Allah, peints de façon subtile, abstraite, aux couleurs chaudes et parfois chatoyantes sous des formes toujours simples. L'un d'eux montrait la multitude des noms qualifiant Allah, tissés avec art et beauté à la main sur une écharpe enveloppant les épaules d'une croyante. Parmi les portraits exposés, peints avec soin sur tableaux, figurait notamment, aux côtés de l'angélique et amène Hassiba Ben Bouali, celui de Annie Steiner, révolutionnaire du «premier jour» de la révolution de Novembre 1954. La Fondation Zaphira-Yacef-Saadi a eu le bonheur de naître ce jour-ci dédié aux chouhada de la Lutte de Libération nationale pour l'indépendance de l'Algérie. Lounis Aït Aoudia, président de l'Association des amis de la rampe Louni Arezki (Casbah-Alger) est intervenu dans une allocution ayant comme titre «Alger, capitale de la résistance à travers le parcours glorieux de Yacef Saâdi» où il a évoqué et fait l'éloge de nombre de héros de la ville martyre, morts pour que vive l'Algérie. La présence du doyen des écrivains algériens d'expression française, en l'occurrence Kaddour M'Hamsadji, n'est pas passée inaperçue au vu du nombre de personnalités de la culture et de l'histoire qui se pressaient devant lui pour le saluer et échanger avec lui quelques mots chaleureux, culturels et historiques certainement, avant de prendre place parmi les invités à cette sympathique cérémonie pleine de souvenirs émouvants, les uns plus que les autres. Il ne faut pas non plus omettre de citer, entre autres, la présence remarquée de Kamel Bouchama, ancien ministre de la Jeunesse et des Sports et écrivain de renom. La cérémonie, qui se voulait authentique sous plusieurs aspects, n'a pas manqué d'être rehaussée par le soutien et la présence de représentants du ministère des Moudjahidine et des Ayants droit ainsi que celui du ministère es Affaires religieuses et des Wakfs. Pour souligner cette option de dévotion, la cérémonie a commencé par la lecture de versets coraniques et la présentation d'un sermon de circonstance déclamé par un érudit musulman qui a su rallumer la fibre du souvenir parmi l'assistance de par la ferveur de sa psalmodie coranique exécutée avec enthousiasme et effusion.