Exception faite des communes qui n'ont présenté qu'une seule liste lors de ce scrutin, les autres seront contraintes aux alliances pour prendre les commandes locales. À titre illustratif, l'Assemblée populaire communale du chef-lieu, reprise par le Front de Libération nationale, avec seulement 13 sièges sur les 33 qu'elle compte, passera forcement par le tissage d'une alliance, soit avec le FFS qui a obtenu 8 sièges ou l'autre liste indépendants « Assirem», avec ses 9 sièges. À l'exception de 8 municipalités remportées par le FFS, en tant qu'unique postulant à la gestion de ces Assemblées, notamment Barbacha, Akfadou, Souk Oufella, Tibane, le FFS sera appelé à négocier avec les autres élus pour former une alliance. Il franchira le même écueil pour prétendre présider aux destinées de l'Assemblée populaire de wilaya. Avec seulement 16 sièges remportés sur les 43 que compte l'APW de Béjaïa, le FFS gardera toutes ses chances de conserver la présidence de l'institution élue de wilaya, pour un nouveau mandat. Il faudra s'appuyer sur une alliance avec le FLN comme ce fut le cas lors de l'exercice précédent. Il aura le choix de négocier aussi avec la liste indépendante «Regroupement des indépendants», arrivée en seconde position. Tout ceci dans un climat de confusion autour de la désignation des candidats à la présidence. Le code électoral, qui autorise uniquement la liste ayant obtenu une majorité absolue à présenter un candidat unique, ouvre la voix aux autres listes de postuler à la présidence. C'est le cas de l'APW et bien d'autres communes où le premier vainqueur ne détient qu'une majorité relative. Les différentes alliances contractées seront déterminantes. Le cas de l'APC de Béjaïa, où le FLN avec ses 13 sièges n'a pas la légitimité d'une candidature unique; de ce fait, toutes les listes ayant dépassé les 35% auront le droit de postuler. Le candidat du FLN devra livrer une bataille avec d'autres candidats présentés par les autres listes élues. Un imbroglio que devra régler l'Anie, tant il fait débat actuellement. Les indépendants, qui ont opéré une forte percée, en arrivant en tête dans de nombreuses municipalités, comme Tazmalt,Tifra, Amizour, Derguina, Chellata, Aït Djellil, Tichy, Timezrit et El Kseur, selon les informations toujours non officielles, auront leur mot à dire dans les alliances projetées. En tout état de cause, la commission de l'Anie de la wilaya de Béjaïa refuse toujours de donner la moindre information sur les résultats des élections locales, en s'appuyant sur la directive de la Commission nationale, à Alger.