A l�instar des autres r�gions de Kabylie, la wilaya de B�ja�a, qui a �t� fortement �branl�e par les tragiques �v�nements du Printemps noir, a renou� � l�occasion des partielles de jeudi dernier avec les urnes. La r�gion de B�ja�a qui vient juste de sortir d�une terrible trag�die suite aux �v�nements du Printemps noir de 2001 a connu un taux relativement important d��lecteurs eu �gard aux traditions de vote observ�es dans la r�gion depuis l�ind�pendance o� aucune �ch�ance �lectorale n�a, faut-il le souligner, franchi la barre des 50% de votants. Pour les partielles de jeudi, 31,47% et 34,49%, tels ont �t� les taux de participation enregistr�s � ce double scrutin concernant respectivement l�APW et les 52 APC que compte la wilaya de B�ja�a. Un scrutin qui, faut-il le souligner, n�a pas provoqu� un r�el bouleversement du paysage politique dans la r�gion o� les deux partis fortement ancr�s dans la r�gion, � savoir le FFS et le RCD semblent au vu des r�sultats obtenus au terme de ces joutes, se maintenir, et ce, en d�pit des multiples zones de turbulences travers�es tout au long de ces quatre ann�es de l�thargie politique. C�est ainsi que pour l��lection APW, le FFS arrive en t�te avec 18 si�ges suivie du RCD avec 10 si�ges, et respectivement 7 et 4 au FLN, le MEN et une liste d'ind�pendants �Assirem�. Le parti d�Ouyahia n�a obtenu pour sa part aucun si�ge � l'APW. Pour ces joutes, le FFS ne perd que trois si�ges et le RCD quatre si�ges, par rapport � celle de 1997. Le FLN n�enregistre de son c�t� aucune progression. S�agissant des APC, l�on observera une forte pr�sence des ind�pendants avec 11 communes et 111 �lus, le FFS qui a particip� aux �lections tr�s contest�es de 2002 par la population locale, n�a pas connu une grande saign�e en obtenant 22 municipalit�s avec 139 si�ges. Il sera suivi du RCD avec 7 APC pour 74 si�ges, le FLN 6 APC et 80 �lus. Le RND, contrairement � la d�b�cle qu�il a essuy�e � l�APW, a r�ussi � remporter 1 commune et 12 �lus. Le FNA et le MEN auront la gestion d�une municipalit� � Dra� El Ga�d et Boukhelifa avec 4 �lus. Le PT avec seulement 4 �lus, El-Islah et Hamas 1 �lu chacun dans toute la wilaya de B�ja�a. L�observation de la carte politique b�jaouie, s�il elle reste fondamentalement la m�me pour la wilaya, conna�tra n�anmoins quelques bouleversements pour certaines communes qui changeront de mains mais en restant toujours dans le giron de ces deux formations majoritaires � B�ja�a. L�on citera ainsi, � titre d�exemple, le cas de la r�gion de Sidi-A�ch qui votait traditionnellement pour le RCD au profit du FFS lors de ces partielles. Ouzellaguen et Amizour changeront de couleur politique FFS avec une majorit� relative en faveur du RCD. Le chef-lieu de wilaya g�r� par le FFS depuis 1997 a bascul� entre les mains du FLN mais avec seulement une majorit� relative de 5 si�ges talonn� de pr�s par le FFS, le RCD et une liste d�ind�pendants Tafat : 4 si�ges suivi par deux autres listes d�ind�pendants Achema� et l�Ame de B�ja�a dirig�e par Bouchebah. Il faut �galement signaler que 16 communes ont �t� d�partag�es suivant le crit�re d��ge qui donne la pr�sidence des APC � l��lu le plus �g�. A. Kersani TAZMALT Le retour de Sma�l Mira L��clipse n�aura �t� finalement que de courte dur�e pour Sma�l Mira qui revient en force � l�occasion de ces �lections partielles � la t�te de la municipalit� de Tazmalt avec une majorit� absolue de 6 si�ges contre 5 obtenus par le parti d�A�t Ahmed. Sma�l Mira, l�un des chefs des patriotes et fils du non moins c�l�bre commandant de l�ALN Abderrahmane Mira, apr�s un r�gne sans partage de 3 mandats successifs de 1985 � 2001 reconquit, � la faveur de ces partielles, son tr�ne que son ennemi jur� le FFS avait occup� durant les �lections controvers�es de 2001. Des �lections auxquelles, Sma�l Mira n�avait pas particip� apr�s avoir choisi de postuler � l�APW sans pour cela obtenir aucun si�ge. Sma�l Mira que l�on donnait comme ��teint� politiquement vient ainsi rebondir en prenant sa revanche sur le parti d�A�t Ahmed qui l�avait, pour rappel, ouvertement accus� d�avoir �assassin� le jeune Ouali Hamza lors des �v�nements douloureux observ�s dans la r�gion apr�s l�assassinat du Rebelle. A. K.