Les cours de l'or noir ont, énergiquement, réagi à la veille du sommet mensuel de l'Opep+ après avoir connu une nouvelle séance cauchemardesque. Hier, à 13h00, heure algérienne, le baril de Brent de la mer du Nord, référence du pétrole algérien, se négociait à 72,48 dollars pour progresser de 3,25 dollars par rapport à la séance de la veille où il avait reculé de 5%. À New York, le baril de West Texas Intermediate pour le mois de janvier gagnait 2,98 dollars à 69,16 dollars. Ces deux contrats, qui ont perdu plus de 5% mardi, «se reprennent alors que les principaux producteurs vont essayer de contrer la menace portée à la demande de carburant par le variant (de Covid-19 Ndlr) Omicron», explique Avtar Sandu, analyste de Philip Futures. Les 13 pays membres de l'Opep avec à leur tête l'Arabie saoudite et leurs 10 alliés, dont la Russie, se retrouveront, aujourd'hui, pour décider de leur niveau de production. L'Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés de Opep+, oeuvreront à assurer les approvisionnements en pétrole sur le marché international et à prendre toutes les mesures indispensables à la préservation de l'équilibre du marché dans le contexte des craintes de la propagation du nouveau variant de coronavirus Omicron, a affirmé le ministre de l'Energie et des Mines, Mohamed Arkab? qui prendra part aux travaux de la 35e réunion du Comité ministériel conjoint de suivi (Jmmc) et la 23e Réunion ministérielle Opep - non Opep, qui réunira les pays signataires de la Déclaration de coopération. Nombreux sont ceux qui parient que l'Opep+ redressera la barre d'ici sa réunion de jeudi. Jeudi, tout d'abord en annulant les 400 000 barils supplémentaires par jour qu'elle s'est engagée à fournir ces derniers mois, écrit l'expert des marchés de l'énergie Barani Krishnan sur le site du portail mondial financier, Investing.com. «Nous pensons que le groupe penchera vers une pause dans les hausses de production à la lumière du variant Omicron et de la libération des stocks de pétrole par les principaux consommateurs de pétrole», a déclaré Vivek Dhar, analyste des matières premières à la Commonwealth Bank, dans une note. Il faut rappeler que les «23» avaient décidé, au mois d'avril 2020, de réduire leur production de près de 10 millions de barils par jour, pour stopper le plongeon des prix avant de procéder à une coupe de 7,7 millions de b/j à partir du 1er août de la même année, jusqu'à fin décembre 2020. Ils ont mis ensuite 350 000 barils par jour supplémentaires sur le marché, en mai et juin, 441 000 barils à partir du 1er juillet puis 400 000 barils par jour en août, septembre, octobre, novembre et décembre 2021. Un rythme qui devait se poursuivre jusqu'en septembre 2022. La réunion de l'Opep+ se tiendra dans le sillage de la célébration du 5e anniversaire de l'accord «historique» de Vienne, conclu lors de la 171e réunion de la Conférence de l'Opep, tenue le 30 novembre 2016 à Vienne, en Autriche. «Cette réunion s'est appuyée sur le succès de l'accord d'Alger, conclu à Alger (Algérie), le 28 septembre 2016 lors de la 170e réunion extraordinaire de la Conférence de l'Opep et a ouvert la voie à la Déclaration de coopération (DoC) historique entre les pays membres de l'Organisation et les principaux pays producteurs de pétrole non membres de l'Opep à travailler ensemble dans l'intérêt d'une stabilité durable du marché du pétrole», a indiqué mardi l'Opep sur son site web. Le succès du 171e Sommet de l'Opep avait été éclatant.