Le secrétaire général du FLN a déclaré lors de sa conférence de presse tenue, hier, à la salle Dounia Park (Alger) que «l'argent sale est bel et bien à l'assaut des élections locales». Il a accusé, dans ce sillage, certains partis, sans les citer, «d' utiliser l'argent sale dans le but de sceller des alliances électorales et s'emparer ainsi du pouvoir local». Il a également dénoncé la gestion de l'opération électorale par l'Anie et des pratiques de fraude constatées, lors du double scrutin du 27 novembre dernier, même si, dit-il, «elles n'ont pas vraiment influé sur les résultats des élections locales». Il a appelé, dans ce contexte, d'autre partis à s'unir pour combattre ce genre de pratiques, qu'il faut éradiquer par la force de la loi. Il a déploré que «des candidatures de personnes placées sous contrôle judiciaire pour avoir pris d'assaut le siège du parti, en septembre dernier, ont été validées par l' Anie, alors que les rapports des services de sécurité ont été en leur défaveur», a-t-il souligné. Par contre, ajoute-t-il « des dossiers de candidature déposés par des personnes, dont les rapports des services de sécurité ont été en leur faveur, ont été rejetés par l' Anie». Il s'agit aussi de «bourrage de PV», autrement dit, le nombre de voix attribuées dépassait de loin le nombre de voix exprimées. En faisant allusion au Front El-Moustakbel, sans toutefois le citer, il dira que «c'était le cas à Kouba (Alger) et à Tiaret». A ce propos, « il demande au parquet général d Alger et de Tiaret de lancer une action judiciaire sur ce fléau électoral». Concernant les alliances, le parti, qui infirme le fait d'avoir concocté une quelconque coalition stratégique avec d'autres partis politiques, laisse la porte ouverte aux propositions et initiatives d'autres partis et listes. «Pas d'alliance stratégique avec des directions». Le FLN a donné instruction à ses élus en vue de laisser la priorité au consensus et se fier aux résultats de l' urne. Tout en fustigeant les alliances contre nature qui se liguent contre le vieux parti, il a demandé l'émission d'une instruction claire qui favorise les listes ayant obtenu une majorité relative, pour répondre à la volonté populaire. «Jusqu'ici, le FLN a obtenu plus de 1,5 million de voix pour les APC, tandis qu'aux APW il a eu 1, 4 million de voix», a-t-il fait savoir, ambitionnant de porter ce chiffre à 5 millions de voix dans 5 ans pour se rapprocher, dit-il « du nombre de martyrs tombés au champ d'honneur depuis le 5 juillet 1830». Le patron du FLN nie que son parti ait enregistré un recul aux élections locales du 27 novembre dernier, par rapport à celles de 2017. Pour Baâdji, «on ne peut pas comparer les deux élections car, en 2017, les listes du parti ont été confectionnées par un groupe de personnes en dehors des structures du parti à l' hôtel Moncada (Alger), alors qu'en 2021, les listes ont été élaborées au niveau de la base». Il a soutenu, dans ce sens, qu' «au nombre de 5 978 sièges obtenu pour les APC et celui de 473 sièges aux APW, s'ajoutera prochainement celui glané par des dizaines de listes indépendantes qui veulent rejoindre le FLN». Il a rendu hommage aux électeurs qui ont déjoué à travers leur participation au scrutin, le complot ourdi contre le pays en cette conjoncture difficile. Il a également félicité le chef de l'Etat qui a parachevé, à travers l'organisation des élections locales, sa feuille de route de construction constitutionnelle et institutionnelle. Par ailleurs, il a souligné que ces résultats étaient «une réponse forte à ceux qui ont tenté de déstabiliser le Front et témoignent de la bonne voie adoptée par le parti et de son ouverture à la société»... Il a affirmé que le FLN «a été de nouveau plébiscité par le peuple algérien». Pour rappel, le FLN est arrivé en tête des élections locales avec 5 978 sièges dans 124 Assemblées populaires communales (APC) à travers 42 wilayas et 471 sièges aux Assemblées populaires de wilaya(APW).