C'est finalement l'US Remchi qui accèdera en division interrégions faussant superbement compagnie à son vis-à-vis de l'USMO. En effet, le Doyen, qui visait cette saison l'accession, a finalement déçu ses nombreux fidèles et doit reporter ses ambitions à plus tard. L'USMO a, certes, été un rude concurrent pour les Remchaouis de Houti mais n'a pas su gérer ses possibilités dans le dernier tronçon et a défaut, laisser filer le titre là où tout le monde voyait les «Noir et Blanc» en division inférieure. Les poulains de Belkhira, sans doute mis au pied du mur, n'ont pas pu soutenir la comparaison devant d'autres adversaires malgré une volonté de jeu qui, en fin de compte, s'est avérée des plus chétives. Les Guenanou, Bouferoui, Belaroussi et tous les autres ont craché le feu et ont, de facto, terminé premiers en attaque avec la bagatelle de 46 buts où les scores fleuves ont été légion pour eux. Les matches livrés face respectueusement au Nasr Es-Sénia et à la JS Emir Abdelkader ont été de trop pour les Unionistes qui n'ont récolté qu'un point sur six, mettant à nu la fébrilité au moment de vérité. L'USR en a profité pour engranger de précieux points, et de facto, s'emparer de la première place en solo qui sera synonyme de grand pactole. L'USMO, qui misait sur cette accession, ne devra s'en prendre qu'à elle-même et devra à l'avenir revoir ses calculs qui lui ont joué un mauvais tour, laissant ses objectifs dans les vestiaires. Questionné à ce sujet, le président Boughrassa dira: «L'USMO est le parent pauvre des clubs d'Oran, on n'est pas aidé, on a une équipe jeune mais le punch et l'inexpérience ont fait défaut mais ajoutons à cela le jeu malsain des coulisses qui a été fatal pour nous». Ne dit-on pas qu'on ne prête qu'aux riches et dans ce contexte, l'USMO en a fait les frais car n'ayant pas la cagnotte adéquate pour aller le plus loin possible, croulant sous les sempiternelles problèmes financiers. Cette équipe qui a tant fait parler d'elle, ne mérite-t-elle pas plus de considération par le biais des autorités locales qui doivent coûte que coûte aider ce team qui a écrit ses plus belles pages durant la longue nuit coloniale en trustant moult titres et distinctions laissant plusieurs clubs colons sur le carreau. Ce club, qui végète dans les divisions inférieures depuis plus de trente ans, doit ainsi prendre en main son destin s'il veut émerger et sortir la tête de l'eau et revenir au premier plan et pourquoi pas rivaliser avec les autres équipes de l'Ouest. Le président et son staff peuvent y croire et mettre les atouts nécessaires pour vaincre définitivement le signe indien qui poursuit ce club depuis trois décades.