L'ajustement de la tactique du ministre de l'éducation nationale, Abdelhakim Belabed permettrat-elle une reprise des cours du deuxième trimestre, décalé au 2 janvier? Cette question se pose d'elle-même, face à l'impossibilité de faire vacciner tous les membres de la famille éducative dont le nombre frôle les 13 millions, répartis entre personnel éducatif et administratif, et élèves. Le temps qui reste est insuffisant. Le nombre de doses disponibles et la priorité des groupes à risque à vacciner ne le permettent pas. Néanmoins, le ministre a déclenché son plan B pour éviter une expansion importante de la Covid-19 dans les écoles. L'heure est déjà à la contre-attaque en milieu scolaire. La tactique du ministre de l'éducation nationale, Abdelhakim Belabed, en milieu scolaire est en cours. La deuxième campagne de vaccination dédiée au personnel du secteur, a, en effet, débuté, hier. Le retour aux classes dépendra de sa réussite. C'est le gage pour assurer une reprise des cours sécurisée. Le défi actuel est de faire vacciner le maximum de travailleurs après la fin du plus long trimestre de l'année scolaire. Les 1 433 unités de dépistage et de suivi (UDS) des établissements scolaires, et des dizaines de services de médecine du travail ont été mobilisés à cet effet. Près d'une cinquantaine d'unités de ce genre ont été mobilisées dans la capitale. «25 UDS ont été mobilisées à l'ouest de la capitale», affirme Ghanima Aït Brahim, la directrice de l'éducation d'Alger Ouest. La même responsable s'est félicitée du fait que «80% du personnel de la direction de l'éducation d'Alger Ouest sont d'ores et déjà vaccinés». «La Covid-19 n'a contaminé que deux enseignants et nous n'avons pas recensé de cas de contamination parmi les élèves, dans notre secteur», a ajouté la même responsable. «Une vingtaine de cas testés positifs par PCR ont été enregistrés en milieu scolaire à travers le territoire national», a-t-on appris, hier, d'une source bien informée auprès du ministère de l'éducation nationale. Une autre déclaration qui ne pousse pas à l'inquiétude. Néanmoins, les experts qui recommandent de fournir des efforts pour motiver le citoyen à se faire vacciner sont unanimes à dire que «les enseignants sont dans l'obligation de se faire vacciner». C'est le cas du docteur Bekkat Berkani président du Conseil de l'ordre des médecins. Ce dernier justifie sa position, du fait que «l'enseignant est considéré comme une personne en contact permanent avec le grand public». Le ministre de l'éducation nationale a également instruit le personnel éducatif de veiller au «strict respect» du protocole sanitaire approuvé par le Comité scientifique du ministère de la Santé. Il a ordonné le lancement d'une vaste campagne de nettoyage et de désinfection de tous les établissements scolaires dans la perspective d'une reprise des cours.