Ils ne sont pas moins de 42 magistrats à postuler, officiellement, afin de figurer parmi la composante du conseil supérieur de la le magistrature, le CSM, conformément aux dispositions des articles 180 et 224 de la constitution. Un précédent historique dans les annales de la justice; jamais un aussi grand nombre de candidats n'avait été enregistré, pour une telle instance. Pour le ministre de la Justice garde des Sceaux, Abderrachid Tabi, cet engouement pour ce nouvel instrument suprême de l'arsenal judiciaire, dénote un fait indéniable, «les magistrats étant conscients de l'importance de cette phase et du rôle de ce conseil», a-t-il déclaré. Parallèlement, l'ensemble des magistrats à l'échelle des cours de justice, des tribunaux administratifs et de la Cour suprême dans le pays, ont procédé, hier, à l'élection de leurs représentants, au nombre de 15, parmi les 26 siégeant au sein du Conseil supérieur de la magistrature CSM. Tout comme Abderrachid Tabi, qui était attendu, hier, au siège de la Cour suprême afin accomplir son devoir électoral, ainsi que ses collègues, à l'échelle des différentes institutions de la justice. Lors du récent Conseil des ministres, le président de la République s'est dit satisfait de la composante du Conseil supérieur de la magistrature. Pour le premier magistrat du pays, qui a mis en avant «le rôle dans la consécration de l'indépendance de la justice», de ce nouveau jalon institutionnel, le CSM est qualifié de «pas crucial consacrant l'indépendance de la justice». Ainsi, cet amendement apporté à la nouvelle Constitution consacre l'une des principales revendications, et parmi les plus importantes, réclamées lors des marches du Hirak, à savoir la libération de la justice de l'autorité et des interférences de l'administration. Le président du Syndicat national des magistrats le SNM, Mabrouk Yessad avait qualifié auparavant «l'exclusion totale du pouvoir exécutif des affaires judiciaires, tout en confiant la gestion du parcours professionnel du magistrat au Conseil supérieur de la magistrature le (CSM), composé, dans sa majorité, de juges», de «précédent» et de «saut qualitatif dans l'histoire de la magistrature».