Dans cette ville l'incivisme se conjugue à tous les temps. Béjaïa, ville touristique de par ses sites naturels, s'apprête à accueillir des milliers, voire des millions d'estivants, avec un visage qui laisse à désirer. L'état de salubrité est assez dégradé pour faire de cette ville un lieu de détente et villégiature. Chaque année, la situation ne fait que s'empirer. En dépit des actions sporadiques lancées par-ci et par-là, force est de constater que l'état demeure le même sinon qu'il démontre tout simplement le caractère spectaculaire de la chose. Autant sur le plan urbain que rural, l'état de l'hygiène et de l'environnement n'est pas à la hauteur de la réputation de la ville dont la beauté naturelle s'est vue infliger un massacre que seul l'incivisme des uns et l'insouciance des autres peuvent produire. C'est comme ça à Béjaïa lorsque l'incivisme se conjugue à tous les temps. On a beau initier des opérations et tenter de remédier à une situation loin d'honorer les habitants, rien n'est concluant. Récemment, les autorités communales ont initié un volontariat qui a priori n'a pas donné les résultats escomptés en dépit de l'effort consenti aussi bien par l'APC que les citoyens volontaires, réunis dans les associations de quartier. Il faut dire que l'habitude n'étant pas coutume, une désorganisation et une très mauvaise coordination y étaient pour beaucoup dans ce semi-échec. La campagne d'affichage lancée quelques jours auparavant n'a mobilisé que très peu de gens notamment les résidants des quartiers jouxtant les axes principaux. Dans certains quartiers, ce n'étaient pas les habitants qui ont fait faux bond mais les services communaux qui ont, apparemment, oublié de noter la participation de ces quartiers. A ce jour, les amas de gravats et détritus ramassés par les volontaires jonchent toujours les trottoirs et les rues. Même les services de ramassage d'ordures ménagères les ignorent à chacun de leur passage. Un ratage parmi d'autres qui n'est pas sans dénoter une préparation approximative de ladite opération. Tout n'est cependant pas noir. Les associations des parents d'élèves dont principalement celle de l'école Fatma N'Soumer, a brillé, le week-end passé, par une action digne de ce nom et qui en appelle d'autres eu égard aux résultats spectaculaires obtenus comme il suffit de savoir mobiliser et lorsque vous le faites avec des bambins vous ne pouvez que vous assurer un succès. Elèves, professeurs et parents ont constitué la force qu'il fallait pour passer au peigne fin bien des lieux rendus, par la force de l'abandon, infréquentables. Donner une autre image à nos axes, routes, quartiers et lieux de plaisance, voilà l'objectif de ce mouvement qui doit faire tache d'huile pour redonner le vrai visage à la capitale de la Soummam. L'exemple a été donné aussi bien par l'APC avec la collaboration du mouvement associatif mais aussi par les parents, le PNG. Il suffit donc de rééditer ces initiatives le plus souvent possible sur fond, bien évidemment, d'une prise de conscience citoyenne quant aux valeurs de civisme qui manquent cruellement en ces temps modernes, en tout, sauf dans le comportement quotidien.