La Maison des droits de l'homme et du citoyen de Tizi Ouzou, dépendant de la Laddh, a accueilli, lors de ce week-end un séminaire de formation et d'information sur les droits de l'enfant. Ce séminaire, le second du genre, entre dans le projet Avicenne qui vise à promouvoir les droits de l'homme au sein de la société civile dans le cadre de la formation aux droits de l'homme et à l'éducation civique. Cette rencontre est, en fait, la seconde du genre après le séminaire d'Alger tenu par les experts européens et algériens. Le premier séminaire étant celui qui s'était déroulé à Alger les 14 et 15 décembre de l'année écoulée. Hier, le président de la Laddh, M.Hocine Zahouane, et une vieille figure des droits de l'homme, Mohand Ouali, ont présenté le séminaire à l'assistance présente. D'emblée, M.Zahouane a noté que «M.Ould Ali El Hadi, le directeur de la Maison de la culture, a fait faux bond et ce, après avoir donné son aval pour la tenue de ce séminaire à la Maison de la culture». Du coup, M.Zahouane a fait remarquer que «la Laddh est cataloguée comme une organisation proscrite par l'administration». Comme on devait assurer, selon les organisateurs, que «la majeure partie des conférenciers prévus n'ont pu prendre part aux travaux du fait de l'absence de visas». En effet, seul M.Gallo Daniel a pu animer une conférence sur «les droits de l'enfant et la libéralisation du commerce mondial dans le domaine du travail entre l'OIT, l'UE et l'OMC». Lors des débats, finalement d'un niveau plus qu'appréciable, les intervenants n'ont pas manqué de s'étaler sur les droits de l'homme à la lumière de la Déclaration universelle. Rappelons que le premier volet de ce projet Avicenne repose sur l'organisation de séminaires et d'ateliers à Alger. Ces séminaires et ateliers seront animés par des experts européens et algériens. Ces activités permettront aussi bien aux juristes, aux avocats et aux membres d'ONG d'échanger leurs expériences et d'acquérir les connaissances nécessaires pour une lutte plus efficace sur leurs terrains respectifs contre les violations manifestes des droits de l'homme et de promouvoir ces mêmes droits auprès de groupes plus larges de la société. Comme il y a lieu de souligner que le second volet du programme consiste à créer un centre de documentation à Alger, centre en principe ouvert le 30 janvier dernier. Le programme Avicenne entre dans le cadre du partenariat entre la Laddh et la Commission européenne à Alger.