Sur un total de 3743 dossiers transmis au Fonds de caution mutuelle de garantie risques-crédits jeunes promoteurs, dont 1600 en attente, seulement 60 demandes d'indemnisation ont été acceptées par cet organe chargé de garantir les crédits accordés par les banques aux microentreprises créées dans le cadre du dispositif Ansej. Lors d'un regroupement national des cadres du fonds, organisé hier à Alger, la gestionnaire de cet organe, Mme Fatma Seddaoui, également directrice générale de l'Ansej, n'a pas caché son insatisfaction quant au travail accompli par l'organe assureur. Créé en 1998 mais n'ayant été opérationnel qu'en 2005, le Fonds de garantie connaît, à en croire son gestionnaire, des difficultés à satisfaire les demandes d'indemnisation transmises à son comité de garantie par les banques et les établissements financiers. La centralisation des activités du fonds, la lourdeur des procédures d'indemnisation et la timide présence de ses représentants au niveau local sont, entre autres, les raisons pour lesquelles l'organe n'arrive pas à atteindre ses objectifs. Des ateliers ont été ainsi formés, lors de cette rencontre, pour proposer des solutions à même d'« adapter les textes régissant le Fonds au contexte actuel, de faciliter les conditions de prise en charge des demandes d'indemnisation et de réhabiliter le rôle des représentants du Fonds au niveau local ». Doté d'un capital de 3 milliards de dinars, le Fonds de caution mutuelle de garantie risques-crédits jeunes promoteurs intervient après la déclaration de l'incapacité de la microentreprise à rembourser le crédit bancaire. La créance est alors transférée au Fonds qui procède à une vérification de l'incapacité de remboursement, puis règle à la banque 70% du montant du crédit et des intérêts qui restent à couvrir. A ce jour, le Fonds a déboursé 45 millions de dinars représentant les 60 demandes d'indemnisation. Le montant du total des demandes transmises à l'organe assureur s'élève à plus de 2 milliards de dinars.