Il n'y a pratiquement ni industrie ni agriculture pouvant atténuer, un tant soit peu, le calvaire des citoyens. Perchée à plus de 1400 mètres d'altitude, la commune de Beni Zekki, à une soixante de kilomètres au sud-est de Tizi Ouzou, est parmi les localités les plus déshéritées de la wilaya surtout si l'on se refère au nombre de problèmes dans lesquels se débattent continuellement ses habitants. Pis encore, au moment où on parle de relance économique avec la mise en application des projets du plan quinquennal, les citoyens de ce patelin continuent de prendre leur mal en patience. D'ailleurs, le taux de chômage galopant ne cesse de grimper, frappant de plein fouet la classe juvénile étant donné que la région ne dispose d'aucun tissu économique susceptible de générer des postes d'emploi. De ce fait, les jeunes demeurent toujours livrés à leur sort sans aucune perspective d'avenir. Il n'y a pratiquement ni industrie ni agriculture pouvant atténuer, un tant soit peu le calvaire des citoyens qui ne savent plus à quel saint se vouer. Ainsi, les 3936 âmes que compte cette division territoriale font face à un quotidien de plus en plus intenable dans la mesure où plusieurs infrastructures de base font défaut. De prime abord, le réseau routier est totalement délabré dont la quasi-totalité des tronçons ressemble beaucoup plus à des pistes agricoles qu'à autre chose. Ensuite, il y a lieu de noter que durant les périodes hivernales, la localité devient inéluctablement isolée du reste de la planète puisque les affres de la neige se manifestent avec rigueur dans cette région. D'ailleurs, la poudreuse atteint généralement plus d'un mètre d'épaisseur et le déneigement constitue une véritable corvée pour une population péniblement exposée aux multiples aléas des saisons. Par ailleurs, les Ath Idjer souffrent également du problème de transport. Ainsi, les moyens de l'APC sont loin de satisfaire les besoins des écoliers en matière de ramassage scolaire, un créneau assuré par un car, deux minibus et un camion aménagé. Le transport de voyageurs, quant à lui, est totalement confié au secteur privé mais il reste toujours en deçà des attentes des usagers. Sur un autre volet, la région de Beni Zekki est dénuée d'infrastructures d'occupation et de sensibilisation de la classe juvénile, à l'exception de la Maison de jeunes du chef-lieu de commune. Cet établissement de loisirs renferme en son sein pas moins de 130 adhérents répartis sur plusieurs sections, à l'image de celles de dessin, lecture, informatique, danse et chorale. Il fonctionne avec un encadrement composé d'un technicien du sport et deux animateurs. Enfin, il est utile de souligner que lors de sa visite, dimanche dernier, dans la région, le wali de Tizi Ouzou a promis l'inscription d'un nouveau CEM au profit de cette commune de la Kabylie profonde.