La CAF avait publié en décembre dernier, la liste des 63 arbitres issus de 36 pays convoqués pour la CAN 2022. Parmi les officiels convoqués se trouvent 24 arbitres centraux dont la Rwandaise, Salima Mukansanga, 31 arbitres assistants et 8 arbitres VAR (assistance vidéo). «Les officiels de match ont été sélectionnés en fonction de leur expérience, de leurs compétences et de leur forme actuelle. Seuls les meilleurs officieront lors de cet événement extraordinaire», avait indiqué dans un communiqué, Eddy Maillet, le directeur d'arbitrage de la CAF. En termes de représentation féminine, la Rwandaise Salima Mukansanga fait partie des 24 arbitres centraux. Durant le match Guinée - Malawi (1-0), Mukansanga a occupé le poste de 4e arbitre, c'est-à-dire qu'elle s'est assurée pendant les 90 minutes que les sélectionneurs des 2 équipes restent dans leurs zones et s'est chargée du tableau des changements et des temps additionnels. Interrogé sur le pourquoi de cette désignation, le directeur de l'arbitrage de la CAF, Eddy Maillet, a affirmé que Mukansanga fait partie des meilleurs arbitres du continent. «Ces derniers mois, les arbitres ont été soumis à plusieurs tests d'aptitude à travers des cours de préparation et de véritables matchs compétitifs. Seuls les meilleurs officieront lors de cet événement extraordinaire. La Rwandaise fait partie des meilleurs», a-t-il déclaré. La Marocaine, Bouchra Karboubi, quant à elle, figure parmi les centraux vidéo. Chez les assistants, on note la présence d'une nouvelle Marocaine, Fatiha Jermouni, et la Camerounaise, Carine Atezambong. Dans sa jeunesse, Mukansanga était plutôt intéressée par le basket-ball. Mais l'accès aux infrastructures et aux entraîneurs de basket-ball était difficile pour elle. C'est ainsi qu'elle s'est intéressée à l'arbitrage. Très passionnée par l'arbitrage du football, elle obtient en 2008 son premier certificat d'arbitrage, tout en se lançant dans une licence en soins infirmiers et sages-femmes à l'université de Gitwe, au Rwanda. Entre 2008 et 2011, elle lance progressivement sa carrière en arbitrant des rencontres de 2e division rwandaise dans les catégories masculine et féminines. En 2012, elle devient arbitre et prend son envol sur le continent. Elle participe en tant qu'assistante à diverses rencontres et aux matchs de sélection sur tout le continent. Deux ans plus tard, elle officie comme arbitre centrale pour la première fois lors d'un match à l'international, opposant la Zambie à la Tanzanie en qualifications pour le championnat d'Afrique féminin 2014. Après avoir arbitré plusieurs autres rencontres internationales, elle a été choisie comme arbitre centrale et seule africaine lors de la Coupe du monde féminine des moins de 17 ans, en Uruguay en 2018. En 2019, elle a été sélectionnée comme arbitre centrale lors de la Coupe du monde féminine 2019, qui s'est tenue en France.