Le parent d'une victime relève les carences existantes, en matière de prise en charge des blessés à l'étranger. L'on a même évoqué «les visas de complaisance délivrés au détriment de blessés... nécessitant cette opération». La commission de solidarité de la Cadc a réuni quelques familles et des blessés, hier au théâtre Kateb-Yacine. Au menu, l'évaluation des travaux accomplis et les perspectives à donner à la commission. Le père du premier martyr du printemps noir, le jeune lycéen Guermah Massinissa, assassiné dans la brigade de gendarmerie de Beni Douala, est intervenu pour défendre avec passion l'union. Pour lui, l'association peut être synonyme de division et de conseiller aux familles de s'en remettre à la Cadc: «Les parents de victimes et les blessés sont la base de la Cadc.» Un membre de la commission précisera que «les caisses sont vides». Les gens n'ont pas voulu, également passer sous silence, ces ordonnances qui seraient remboursées, à tort, par la wilaya. Quoi de plus navrant que ces charognards, ainsi pointés du doigt par les familles de victimes. Le représentant de la commission de solidarité n'a pas omis de parler des problèmes administratifs qui ont fait que les dons et autres aides en argent n'ont jamais été versés. Un autre membre des familles des victimes s'en prend violemment aux «malversations» et aussi aux passe-droits, enfonçant ainsi la Cnas. Un autre de parler de «rackets organisés au nom des familles de victimes» comme il fait part de la rumeur qui court au sujet du «détournement de matériel médical et de médicaments, à hauteur de 2 milliards de centimes...». Alors que plusieurs autres ont renchéri autour des coordinations qui n'ont ni victime ni blessé et qui collectent des dons. En fait, tous les regards étaient braqués sur K.Sadjia, la soeur d'une victime, qui n'a pas la langue dans la poche et qui a interpellé les consciences. Tout le monde pensait qu'elle s'agitait pour essayer de créer une association qui risque, selon certains, de porter un sérieux coup à la Cadc. Plusieurs intervenants l'ont ainsi invitée à bien réfléchir avant de créer cette association. D'autres lui proposent même de «la créer au sein du mouvement». En fait, les débats sont lancés autour de cette entreprise. Concluant les interventions, le parent d'une victime a plaidé pour la création de cette association, à l'intérieur du mouvement «afin de permettre aux parents de victimes d'avoir un droit de regard sur la commission de solidarité».