Trottoirs encombrés, absence d'itinéraire alternatif en cas de travaux, défaut d'éclairage des rues… Marcher aisément en ville ne va pas forcément de soi. «Il n'est pas insignifiant le mot qui désigne le squat, voire l'envahissement des espaces piétonniers», déplore un agent de voyage de la plus grande station balnéaire du pays, la ville touristique d'Aïn El Türck. Devant ce phénomène enlaidissant la ville, les responsables locaux ont lancé une véritable guerre visant la « libération » des routes, trottoirs et autres espaces squattés par les marchands informels, les gérants des hôtels et de résidences touristiques, des restaurants et des cafés, qui agissent en toute impunité. L'inspection du commerce et de la promotion des exportations d'Aïn El Türck, appuyée par la direction régionale du commerce, et des services de sécurité, vient de déclencher la première bataille rentrant dans le cadre de la lutte contre la prolifération du phénomène de l'exploitation illégale des espaces publics, très précisément les trottoirs, conformément à l'instruction de wilaya n° 09 du 2/01/2022. Cette dernière a, selon le premier bilan, abouti à l'élaboration de 200 procès-verbaux dressés contre les contrevenants pris en flagrant délit de transgression de la réglementation en occupant des espaces publics. Il s'agit principalement des restaurants, des cafés, des commerces d'alimentation générale, des marchands des fruits et légumes, des bouchers, des mécaniciens, vulcanisateurs, des quincailliers, qui, par leurs agissements, obstruent l'activité piétonnière en envahissant les bas-côtés de la chaussée, les trottoirs. Si les services commerciaux de la daïra d'Aïn El Türck ont pris l'initiative d'aller de l'avant, il n'en demeure pas moins que plusieurs autres communes continuent à briller par leur «léthargie». Il s'agit essentiellement des grands centre urbains et semi-urbains comme Boutlélis, Misserghine, Es Senia, Sidi Chahmi, Bir El Djir, Gdyel, Benfréha, Arzew, Bethioua, Aïn El Biya, en plus des localités réputées pour être l'antre des coups anti-commerciaux. Il s'agit de Sidi Marouf, Hassi Bounif et Hassi Mefsoukh où l'activité illicite est «légalisé», faute de contrôle. À cela s'ajoute, plusieurs commerces ouverts impunément dans les entrailles de la ville abritant le chef- lieu de la capitale de l'ouest du pays. L'activité commerciale en violation totale de la réglementation est en vogue. Le constat est perceptible à travers plusieurs quartiers populaires comme Les Planteurs, Derb. La Bastille, Cavaignac, Saint-Pierre, Mediouni, El Hamri et tant d'autres artères d'accès.