Sans surprise, le FLN, dont le retour en force est confirmé, à l'issue de chaque échéance électorale, rafle la mise aux sénatoriales, en remportant 25 sièges sur les 68 mis en jeu. À la lumière de résultats préliminaires, le FLN, qui a fait mieux qu'en 2018, garde son hégémonie à la chambre haute, avec 61 sièges. Cependant, le vieux parti a perdu les grandes métropoles comme Alger, Constantine et Oran. Il est à noter que la même configuration politique dessinée par les législatives et les élections locales s'est reproduite aux sénatoriales. La répartition des forces politique est presque la même. Même s'il est en régression par rapport à l'échéance précédente, le RND maintient sa position de deuxième force au Conseil de la nation, avec 22 sièges. Il disposait à l'issue du renouvellement de 2018, de 28 sièges. Le parti de Tayeb Zitouni arrive, à l'issue de l'actuel renouvellement, en 3e position sur le podium, avec 12 sièges. Il est devancé par les indépendants, qui ont obtenu 15 sièges. Le FFS garde ses 4 sièges. Le vieux parti de l'opposition, dont la participation au scrutin portant sur le renouvellement à mi-mandat de la composante du Conseil de la nation, a suscité une division au sein du parti et une vive polémique, s'est contenté finalement des deux sièges mis en jeu à Tizi Ouzou et Béjaïa. En fin de compte, les directives données par la direction du FLN à ses mouhafedhs de la capitale, en vue de transmettre à leur élus des consignes de vote en faveur du candidat du FFS n'ont pas été respectées. C'est finalement le candidat du Sawt El Chaâb, un ancien militants du FLN, qui a décroché le siège d'Alger. Cette formation fraîchement agréée, fait son entrée, pour la première fois, au Sénat, avec 2 sièges. De même le Front El Bina qui fait son baptême du feu à la chambre haute, a remporté 5 sièges. Le même score a été réalisé par le front El Moustakbel, dont l'unique sénateur a été concerné par ce renouvellement. Contrairement au parti de son frère ennemi, Abdelkader Bengrina, le parti de Abderrezak Makri a essuyé une débâcle aux sénatoriale. Le MSP, à l'instar de Tajamou Amel El Djazaïr (TAJ), n'a remporté qu'un seul siège dans la nouvelle wilaya de El M'Ghaïer. Il est à noter que quelque 1 027 électeurs ont boycotté le scrutin. Selon le président de l'Autorité nationale indépendante des élections (Anie), Mohamed Charfi, le taux de participation au renouvellement de la moitié des membres du Conseil de la nation a atteint 96,22%, à la fermeture des bureaux de vote à 17h00». En outre il est relevé que l' Anie a enregistré un seul cas de flagrant délit de tentative de fraude à Mostaganem. Rappelons que 34 autres membres seront nommés par le chef de l'Etat (10 nouveaux membres et 24 à renouveler). Un total de 102 sièges seront ainsi pourvus. Les résultats définitifs seront proclamés par la Cour constitutionnelle. Le président du Sénat, à mi parcours de son deuxième mandat, de six ans, est concerné par le renouvellement partiel de la composition du Conseil de la nation. Une séance plénière sera consacrée à cet effet, après l'installation des nouveaux arrivants. L'article 134 de la Constitution stipule que «le président du Conseil de la nation est élu après chaque renouvellement partiel de la composition du Conseil, il doit remplir les conditions prévues à l'article 87 de la Constitution». Créé dans le sillage de la révision de la Constitution, en 1996, le Conseil de la nation se compose de 174 membres, dont les 2/3 sont élus et le 1/3 est désigné par le président de la République.