En attendant de rencontrer pour la première fois le nouveau chef du gouvernement, les archs de Béjaïa continuent à se concerter et à présenter leur bilan, notamment pour ce qui concerne les dossiers d'indemnisation de la frange, de la société, la plus touchée lors des événements. Le jeudi, la Cicb a convié pas moins de 300 blessés et 25 parents de martyrs pour une rencontre d'évaluation et d'information à la Maison de la culture de Béjaïa en présence de 30 coordinations communales. L'ouverture de la rencontre à été faite par le délégué de Sidi Aïch, Bezza Benmansour, qui a eu à revenir sur le cheminement du MC brossant au passage un tableau de la situation politique générale. A ce titre, le délégué dira que «les derniers développements ont brouillé la situation déjà illisible». Tout en réaffirmant la position des archs par rapport au changement, l'orateur précisera néanmoins que «nous appréhendons le dialogue comme vertu et moyen et non comme objectif». Lui succédant, Farès Oudjedi, d'Akfadou, fera le point sur l'état d'avancement des dossiers liés à la prise en charge de victimes du Printemps noir. Chiffres à l'appui, il dira que «les opérations de traitement se suivent» avant de relever «une lenteur administrative de la wilaya». Revenant aux chiffres, on apprend que la commission a traité 297 dossiers pour en retenir 238. Quatre ont été ajournés tandis que 55 autres ont fait l'objet de rejet. Sur les 40 dossiers de martyrs, 33 ont été validés. Le restant sera réexaminé au cours des prochaines réunions de la commission. L'incidence financière a touché 116.682 dossiers sur 116.704 traités. Quant aux travailleurs licenciés, seulement 5 cas sur les 27 posés ont été réglés. La majorité des cas de poursuites judiciaires ont été réglés, a-t-on précisé à la fin. A noter que 8 cas de blessés ont bénéficié d'une prise en charge à l'étranger. Au cours des débats, les participants ont surtout relevé les entraves rencontrées dans leurs démarches. Ils marqueront aussi leur étonnement devant les convocations de la Gendarmerie nationale qui enquête sur la véracité des cas. Khoudri Benouaret d'Amizour notera, en réponse aux inquiétudes soulevées que «le dépôt de plainte exigé tardivement n'a fait que compliquer la situation».