Le parti prépare la tenue d'un séminaire international avec différents acteurs et tendances de la mouvance islamiste autour de son projet de société. Le MSP membre de la coalition gouvernementale organise le 24 juin prochain à l'hôtel Hilton d'Alger un séminaire à l'occasion du troisième anniversaire de la disparition du président du mouvement Mahfoud Nahnah sous le thème de «visions de renouveau de la mouvance islamiste à l'orée du 21e siècle». Cette rencontre regroupera un panel de mouvements d'obédience islamiste activant sur la scène nationale à l'image du mouvement El Islah, le parti Ennahda et internationale particulièrement dans les pays arabes et musulmans tels que le Maroc, Tunisie, Mauritanie, Liban, Palestine, Arabie Saoudite et Turquie pour ne citer que ces pays. La philosophie du débat portera comme a tenu à nous l'expliquer le secrétaire national du parti chargé de la communication et des affaires politiques, M.Djoumaâ Mohamed, sur «l'évaluation de cent ans d'activité de réformisme du mouvement islamiste dans le monde arabe et musulman et des positions à adopter face aux nouveaux défis qu'il nous revient de relever tels que le projet du Grand Moyen-Orient développé par les USA et la mondialisation de la démocratie» en plus des «périls qui pèsent sur le monde arabe et musulman comme c'est le cas en Irak et en Palestine». Le séminaire sera à juste titre, explique notre interlocuteur «l'occasion offerte aux mouvements islamistes d'apporter des réponses car l'Islam appelle au renouveau permanent». Des professeurs et spécialistes de la question de différentes tendances politiques seront invités pour animer des conférences et enrichir le débat. Le président de la République et son chef du gouvernement ont déjà reçu des invitations pour prendre part à l'événement. Tout comme les partenaires de l'alliance gouvernementale et les présidents des différents partis politiques. A la question de savoir si les figures du parti dissous seront de la partie, le chargé de l'information au MSP a tenu à préciser que «son parti est légaliste et laisse la porte ouverte à toute personne jouissant de ses droits civiques et politiques». Ce séminaire international vient concrétiser l'intense activité politique que mène le président du MSP sur la scène nationale et internationale et sonne comme un signal fort lancé en direction des acteurs de la mouvance islamiste de tout bord activant sur différents fronts pour la mise sur pied d'une démarche commune. Le MSP qui occupe une place importante sur l'échiquier national serait peut-être tenté par un rôle plus important sur le plan régional et international pour exprimer une certaine vision de l'islam politique intégrant les règles du jeu démocratique. C'est d'ailleurs la démarche que ce parti entend donner à son activité dans le pays en n'écartant pas «l'éventualité de l'intégration des anciens cadres du FIS dissous dans le projet de la réconciliation nationale» une fois que des personnages emblématiques à l'image de Kebir et Haddam, Abassi et autres «seront rétablis dans leurs droits politiques». Une éventualité sérieusement envisagée à l'état-major du MSP qui compte sur la démarche pragmatique du président de la République pour «donner l'occasion à tous les hommes politiques de participer à la sortie de la crise à travers la politique de réconciliation nationale qui faut-il le rappeler est passée par plusieurs étapes avant de prendre sa forme actuelle». Une telle démarche est attendue de la part des politiques du parti de Boudjerra Soltani pour «donner l'occasion au peuple de choisir librement ses porte-parole», allusion faite aux prochaines consultations électorales. Un appel du pied aux ex-dirigeants du parti dissous qui aiguisent l'appétit de plusieurs partis politiques.