Le Makhzen poursuit sa campagne haineuse contre l'Algérie pour tenter de la décrédibiliser. Le Parlement européen est le théâtre de cette nouvelle passe d'armes. Le Maroc n'a toujours pas digéré la décision de l'Algérie de fermer le gazoduc Maghreb-Europe qui transitait par son territoire et qui lui permettait de consommer 640 millions de m3, annuellement, de gaz algérien, à travers l'alimentation de deux centrales électriques. Notre voisin de l'Ouest fait courir la rumeur qu'elle en a fait une arme politique. Dominique Bilde une députée européenne du Front national, parti français raciste d'extrême droite, l'a saisi au vol pour interpeller le Haut Représentant de l'UE pour les Affaires étrangères et la Politique de sécurité. Josep Borell, a assuré que l'arrêt du gazoduc GME n'affectera en rien l'offre algérienne. «L'Espagne et le Portugal ont récemment fourni des informations rassurantes concernant la sécurité actuelle de l'approvisionnement en gaz et ils ont confirmé l'augmentation prochaine de la capacité du gazoduc Medgaz, la seconde canalisation reliant l'Algérie à l'Espagne à travers la Méditerranée, a souligné, le chef de la diplomatie européenne dans sa réponse. Le gaz algérien destiné à l'Espagne et au Portugal ne passera plus par le Maroc. Le contrat qui liait l'Algérie au Maroc lequel, permettait d'expédier vers l'Espagne et le Portugal environ 10 milliards m3 de gaz naturel par an, via le GME, n'ayant pas été reconduit. L'Union européenne s'en est inquiétée. Elle l'avait exprimé par le biais du président de la délégation du Parlement européen pour les relations avec les pays du Maghreb, Andrea Cozzolino, qui s'est dit «préoccupé» par le non-renouvellement, entre Sonatrach et l'Office marocain de l'électricité et de l'eau potable (Onee) de l'accord d'approvisionnement, en gaz, qui a expiré le 31 octobre 2021. L'ambassadeur d'Algérie à Bruxelles, Mohamed Hanèche, chef de mission auprès de l'Union européenne (UE), a tenu à rassurer le bloc continental quant à l'alimentation de l'Europe en gaz, après l'expiration du contrat du gazoduc Maghreb Europe (GME). De toutes les façons, cette décision ne va pas empêcher l'Algérie de respecter ses engagements. Celle-ci entend assumer totalement ses engagements avec «le seul partenaire espagnol» et garantir non seulement la sécurité énergétique du partenaire, mais aussi sa crédibilité en tant que fournisseur de gaz à l'Espagne depuis plus de 50 ans, avait-il assuré. L'Algérie a maintenu un dialogue étroit avec l'Espagne et le Portugal, leur donnant toutes les garanties et les assurances qu'ils recevront ensemble par le gazoduc Medgaz les mêmes quantités contractuelles prévues jusqu'en 2031. C'est-à-dire 10,5 milliards m3 de gaz par an. Les capacités du gazoduc Medgaz, fruit d'une coopération entre Sonatrach et son partenaire espagnol, Naturgy, étaient appelées à atteindre les 10,6 milliards m3 en décembre 2021. Ce qui correspond à la moyenne de la demande annuelle actuelle de l'Espagne et du Portugal. Concernant les livraisons de gaz algérien à l'Italie, elles transitent depuis 50 ans par le gazoduc Enrico-Mattei (GEM), à travers la Tunisie. Ce qui permet la livraison annuelle de 32 milliards m3 à l'Italie, sans aucun problème ni difficulté. L'Algérie assure, depuis plus de 40 ans, une partie de la sécurité en gaz de l'Europe et s'est toujours acquittée de l'ensemble de ses engagements, avec clarté et fidélité», avait rappelé Mohamed Hanèche.