La tendance baissière des contaminations de Covid-19, clairement constatée ces derniers jours, est vite suivie d'un retour, à la normale, du quotidien des citoyens. Relâchement quasi total des gestes barrières, «c'est comme si ce n'était rien!», s'exclament des personnes auxquelles on a parlé. En tout cas, tous espèrent que désormais le coronavirus relèvera du passé. Cette décrue a permis aux services de la santé un net soulagement. Tout le personnel est en place et la reprise des services contraints d'être fermés durant la 3e vague ont rouvert et reçoivent les malades, le plus normalement du monde, fait savoir le docteur Malki, médecin-inspecteur à la DSP de Bouira. Et d'ajouter que la 4ème vague Omicron n'a pas du tout impacté le secteur de la santé, en effet, environ une vingtaine de malades de la Covid-19 sont recensés et seulement deux admis en réanimation, ce qui a permis à l'administration de renforcer quelques services en personnel et augmenter les plages horaires de permanence, pour d'autres, à l'instar du service de chirurgie dentaire de Ath Mansour révèle Fatiha Laliam, directrice de la santé de Bouira. Pour rappel, la wilaya de Bouira a chèrement payé en vies humaines, durant la troisième vague du Delta. Elle n'a pas été épargnée par le manque d'oxygène, vécu pratiquement partout dans le pays, à cause des flux énormes de cas de Covid-19. Le nombre de 500 cas par jour a été atteint, révèle la même responsable. Pour faire face à la pandémie, la direction de la santé, à l'époque, a dû mobiliser toutes ses capacités en ressources humaines et moyens matériels. À souligner, par ailleurs, que l'élan de solidarité citoyenne, spontanément déclenché en ces moments difficiles, était, le moins que l'on puisse dire, extraordinaire. En l'espace de quelques semaines seulement, 4 hôpitaux de la wilaya et un Epsp ont été dotés de stations de production d'oxygène (générateurs), et ce n'était possible que grâce aux dons de bienfaiteurs, entre autres des opérateurs économiques. De leur côté, les services de la wilaya se sont serrés les coudes et ont pu augmenter les capacités d'accueil des structures de la santé, tous les EPH et Epsp disposaient de lits équipés et branchés à une source d'oxygène. Enfin, le sourire revient chez tout le monde et l'activité sanitaire reprend de plus belle. Les bonnes habitudes, d'intérêt général, reviennent, notamment celles du mouvement associatif. L'on remarque le retour des caravanes médicales de dépistage aux zones isolées et l'organisation de journées d'étude, également médicales au profit des professionnels de la santé. Les dernières en date, la journée pédiatrique organisée par l'association Tadawsa de la commune d'Aghbalou à Takerbouste où ont pris part, pas moins d'une dizaine de médecins spécialistes. Aussi, le week-end dernier a vu la tenue d'une journée médicale essentiellement pédiatrique, organisée par la Société algérienne des auxiliaires médicaux de Bouira (Sama), là ce sont également d'éminents professeurs et spécialistes qui l'ont animée, à l'instar du professeur Kamel Djenouhat. Ce dernier n'a pas manqué de rassurer les présents quant aux vertus de l'Omicron, ce variant du coronavirus de la quatrième vague, notamment pour les enfants. Il estime que le fait que plus de 70% des enfants sont atteints, ceci est une aubaine préventive, en effet, affirme-t-il que ce taux permettrait largement une immunité collective pour les enfants. Enfin il serait bon de rappeler cette nouvelle, plutôt bien appréciée par les Bouiris: c'est qu'en date du 3 février écoulé, le wali de Bouira a eu une entrevue avec le P-DG de Cosider Contrustion (Entreprise nationale leader en bâtiment et travaux publics), en vue d'étudier la possibilité d'attribuer à cette entreprise la relance d'un grand chantier à l'arrêt depuis plusieurs années, en l'occurrence l'hôpital de 120 lits de M'Chédallah et l'entame de la réalisation du Centre mère-enfant de 80 lits à Bouira. Le chef de l'exécutif a laissé entendre, à la fin, que les discussions sont en bonne voie; il a instruit ainsi, les directions de wilaya concernées de prendre en charge ce dossier.