Abordant le sujet des intoxications alimentaires qui occasionnent chaque période estivale, des cas de décès, comme ce fut le cas en 1997 à Sétif, où 70 personnes ont trouvé la mort, après avoir consommé du cachère périmé, M.Yahiaoui Ouali, le directeur général de la régulation et de l'organisation des activités au ministère du Commerce, a déclaré hier, sur les ondes de la Chaîne II de la Radio nationale, qu'une batterie de mesures relatives au contrôle de la qualité seront mises en application à partir de la saison estivale en cours. La plupart des intoxications sont enregistrées dans les fêtes et autres points de restauration collective, à l'exemple des cantines et des restaurants universitaires. A ce sujet, l'hôte de la Chaîne II a donné le chiffre de 6000 cas recensés pour la seule année 2005. En mentionnant que le rôle du consommateur reste prépondérant dans la lutte contre la commercialisation des produits périmés. Interrogé sur les moyens de contrôle, M.Yahiaoui a expliqué que les 1500 agents de contrôle de la qualité dont dispose le ministère du Commerce, ne peuvent pas évidemment, contrôler les activités des 1,2 million commerçants exerçant à travers les différentes régions du territoire national. Et les 19 laboratoires de contrôle de produits alimentaires ne sont pas en mesure de vérifier la qualité des 3 milliards de litres de lait, ou les 400.000 tonnes de poisson, consommés annuellement par les Algériens. Concernant l'aspect juridique, l'intervenant a déclaré qu'une nouvelle loi de contrôle des produits alimentaires et d'hygiène corporelle au niveau des frontières entrera en vigueur à partir d'aujourd'hui. Cela, en plus d'un décret de certification de tous les produits qu'ils soient locaux ou importés. Ledit décret entrera en vigueur au courant du mois de juin. En attendant le recrutement de 1500 agents de contrôle d'ici trois ans et la réalisation d'un laboratoire national d'essai, à Sidi Abdellah à la fin de l'année prochaine.