L'ordre du jour sera consacré à l'examen, l'enrichissement et l'adoption des propositions des groupes de travail. La Commission exécutive chargée de la révision de la Constitution débattra, aujourd'hui, à l'hôtel Mouflon d'Or d'Alger, avant adoption, les propositions devant figurer dans la mouture finale qui sera ensuite transmise officiellement, avant le 20 du mois en cours, au président de la République auquel revient «le dernier mot», selon Saïd Bouhadja, chargé de la communication du FLN. Les 121 membres de la Commission exécutive devront proposer, selon les cas, des enrichissements ou des suppressions de certaines propositions retenues par la commission et enrichies par des experts. «Même si elles ne demeurent que de simples propositions d'un parti, nous tenons à ce que le rapport du FLN sur le changement de la Constitution soit en parfaite concordance aussi bien avec la réalité du peuple algérien, les aspirations auxquelles nous tentons de parvenir qu'avec les lois de la République», a déclaré Saïd Bouhadja. Même si des changements ont été apportés à la mouture initiale, il n'en demeure pas moins que le fond restera le même et les correctifs ne concerneront que la forme, a-t-on tenu à préciser au sein du parti. En effet, c'est un secret de polichinelle que le FLN tient à son régime présidentiel. Dans ce sens, c'est l'article 74 de l'actuelle Constitution, relatif à la limitation du mandat présidentiel, qui devra être amendé par référendum, prévu à la fin du mois de novembre, dans le cas où le président de la République donne son aval. L'article en question spécifie que la durée du mandat présidentiel est de cinq ans et que le président est rééligible une seule fois. Ce qui, de l'avis même du secrétaire général du FLN, Abdelaziz Belkhadem, n'altère en rien l'alternance au pouvoir du fait que le dernier mot revient au peuple, seul, à même de dire s'il est satisfait de la gestion du président. Il en est de même pour la demande de clarification des relations entre les différentes institutions de l'Etat. «Nous tenons à ce que le rôle de chaque institution de la République soit clairement défini ainsi que le pouvoir de contrôle mais il ne suffit pas de le dire. C'est pour cela que nous voulons que cela soit mentionné clairement dans nos propositions», a ajouté Bouhadja. Par ailleurs, M.Belkhadem a également indiqué que le groupe de travail sur la réforme administrative et la gestion locale a remis son rapport au parti et sera étudié lors de la session d'aujourd'hui avant d'être soumis à la base pour discussion et enrichissement. A cet effet, M.Belkhadem avait déclaré, jeudi dernier, lors d'une conférence de presse, que «le travail en question devrait aboutir à l'élaboration d'une proposition de loi ou en tant qu'amendements au projet de loi sur les codes communal et de wilaya préparés par le gouvernement».