Alors que les autorités publics rassurent quant à la disponibilité des produits alimentaires de large consommation, au cours du mois du Ramadan, les prix poursuivent leur tendance haussière. Ils enregistrent une augmentation allant de 3% et 5%s. À une semaine du mois sacré, la spéculation et le comportement irrationnel des consommateurs battent le plein. Une situation à l'origine de l'envolée des prix des produits alimentaires. Ce qui prédit un ramadhan dominé par une relative austérité en matière de dépenses. Même l'ouverture des Souk Errahma pour la vente au rabais et les ventes promotionnelles afin de permettre aux citoyens d'acquérir des marchandises à des prix raisonnables durant le mois sacré, ne semble pas briser la courbe haussière des prix à Annaba. La loi de l'offre et de la demande n'est plus de mise. La grille des prix affichés sur les étales des produits disponibles suscite moult interrogation. Sur les 12 marchés retenus, seuls 4 ont ouvert. Au Souk Errahma de l'avant-port, le poulet est cédé à 350 DA/kg, soit 15 DA de plus que les vendeurs de volailles à Laghzalla (la Collone). Les viandes rouges restent pour l'heure absent des étals. Question de légumes, le prix de l'aubergine et du poivron vert oscille entre 80 et 100 DA/kg. Tandis que la pomme de terre est devenue le privilège des lèves-tôt. A partir de 10h, point de tubercule. Enfin, la semoule, les conserves, la tomate en conserve, le thon et les produits laitiers (fromages, beurre) sont à l'abondance. Vendue à 270 DA/Kg, la banane attire les foules qui rêvent de l'huile de table. Contrairement à l'année précédente où tous les produits étaient disponibles et des prix abordables, cette année, la donne a changé. Une situation qui pourrait exclure les ménages les plus pauvres des festivités de ce mois, voire pousser certains à s'endetter. Une situation ou sont complices et victimes les consommateurs qui font le jeu des spéculateurs. Aussi, les Annabis devront entamer ce mois de jeûne avec beaucoup d'appréhension même si la direction du contrôle des prix(DCP) d'Annaba intensifie les opérations de contrôles et de sensibilisation des consommateurs sur la rationalisation en approvisionnement, notamment en huile de table. Un ingrédient de base introuvable. Dans le cas contraire, il est vendu dans les grandes surfaces et les magasins entre 750 et 800 DA, le bidon de 5l. Idem pour la semoule dont le sachet de 25kg est vendu à 1500 DA, alors qu'il coûte 400 DA dans les points de vente la Sempac. Il faut souligner que le consommateur est le principal facteur de la pénurie de la semoule et l'huile. Le manque de modération et rationalisation de l'approvisionnement en ces deux produits cautionne amplement la spéculation.