Le tourisme de montagne pourrait être d'un grand apport pour le développement économique et social de la wilaya de Bouira, c'est du moins ce que préconisent les spécialistes en la matière. L'écotourisme et le développent durable feront de Bouira une destination touristiques des plus prisées, grâce notamment aux vastes massifs forestiers dont elle dispose. Pour booster ce créneau touristique, une feuille de route a été tracée ce wee-kend au niveau du Centre national des sports et des loisirs de Tikjda. C'était une journée d'étude sous l'égide du wali de Bouira, organisée par G-Com évent en collaboration avec le Cnlst, les directions de tourisme et de l'environnement, le Parc national du Djurdjura, la station thermale Fraksa ainsi que le cabinet d'ingénierie Ci Expert. La journée a vu également la participation des collectivités locales, par la présence de quelques présidents d'APC et aussi des promoteurs locaux du tourisme, ainsi que les représentants des associations de randonneurs. Quatre communications ont été faites. Après une récapitulation globale du patrimoine touristique de la wilaya de Bouira, présentée par le directeur du tourisme, ayant expliqué en détail les potentialités touristiques de la région. Keltouma Hektiten, Conservateur divisionnaire au PND, revient sur le «tourisme durable, obligation et nécessité ». Elle s'est étalée longuement sur la genèse même du tourisme depuis la nuit des temps. Elle rappelle aux personnes présentes les vertus du tourisme, notamment sur les plans économique, social et culturel et également la nécessité de la protection de l'environnement, en vue de garantir un développement durable. De sont côté Aïssa Adjoudj, directeur du complexe thermal Fraksa, évoque l'aspect multiforme du tourisme thermal. Bien entendu, il rappelle à l'assistance toutes les vertus curatives que les eaux de cette source naturelle, située au coeur d'une forêt sublime, pourront apporter aux visiteurs. Il revient également sur les perspectives envisagées au niveau de cette station thermale, en vue de faire de toute la région une destination touristique par excellence. Pour leur part, la consultante et l'expert du cabinet CIExpert Alger, en l'occurrence Karima Ben Rabah et Akli Moussouni, développeront les thèmes «la biodiversité, un potentiel économique à sauvegarder » et «le rôle de l'écotourisme dans le développement local». Là, Akli Moussouni est revenu longuement sur la protection de l'environnement et tous les risques qui guettent notre entourage. Il cite des exemples de « pratiques polluantes de la nature, alors qu'elles pouvaient bien lui être utiles» À titre d'exemple cite-t-il, les déchets organiques jetés n'importe où et n'importe comment. L'exemple du grignon fut cité: «À partir du grignon on pourra obtenir plusieurs produits bénéfiques et pour l'homme et pour la nature mais on continue à polluer l'environnement chaque hiver» s'exclame-t-il. Enfin, un débat était ouvert aux présents et des explications ont été apportées, notamment par rapport à la station climatique de Tikjda et Centre national de sports et de loisirs. Là, Mohand Said Belkacemi, cadre au Cnlst, revient sur la spécificité de cet endroit féérique, situé à environ 1 500 m d'altitude. Il rappellera la reprise éventuelle des remontées mécaniques vers les pistes de ski. Egalement en prévision, le même responsable fait savoir qu'il est envisagé de réaliser un circuit pour train d'un périmètre d'environs 22 km, «répondant aux normes spécifique de cette nature » affirme-t-il. Les promoteurs locaux ont également parlé de leurs nouveaux projets, notamment celui de la forêt récréative au niveau du barrage Tilezdit. À la fin, Amar Fedjkhi, représentant du G-Com Event, comme convenu, appelle les acteurs qui seraient intéressés à faire partie d'un comité de réflexion, en vue de mettre à exécution les recommandations découlant de cette journée, à s'inscrire et au wali de Bouira de clôturer les travaux, tout en insistant surtout à ne pas tergiverser. Le chef de l'exécutif de Bouira rappelle tout l'intérêt accordé au tourisme de montagne et les facilitations accordées aux investisseurs dans ce créneau. Il cite, par ailleurs, les autorisations d'exploitation des gîtes touristiques déjà remises aux particuliers au niveau de la commune d El Asnam et celle de Saharidj, et la nouveauté serait ce village Imezdurar comprenant environ trois centaines de maisons disponibles à devenir maisons touristiques, une rencontre avec les habitant de ce village avec le Wali et les autres acteurs concernés est prevue dans les journées qui viennent.