Depuis jeudi dernier, la Fédération algérienne de football (FAF) est sans président. L'intérim est assuré pendant une période maximale de 60 jours par Mohamed Maouche, le temps que sera élu le successeur de Charaf- Eddine Amara, qui avait présenté sa démission au surlendemain de l'élimination de la qualification au Mondial de l'Equipe nationale «A» face au Cameroun. Depuis, les spéculations vont bon train concernant l'identité de son successeur, puisque plusieurs noms sont avancés ici et là. En préambule, il faut savoir que la prochaine Assemblée générale élective concernera seulement l'élection d'un président, puisque la démission de Amara était individuelle et ne concernait pas les autres membres du Bureau fédéral. Ces derniers resteront, tous, en poste, sauf, éventuellement, ceux qui seront concernés par une éventuelle application stricte du décret 21-60, interdisant le cumul de postes. Autre point, celui qui viendra achever l'actuel mandat olympique peut venir de l'extérieur du Bureau fédéral, puisque les statuts de la FAF ne prévoient rien dans ce sens. Le premier nom qui revient en force, bien avant même la démission de Amara, est celui de Djahid Zefizef. Ce dernier, installé au poste de manager général de l'Equipe nationale «A» après la débâcle de la coupe d'Afrique des nations (CAN-2021) et la sortie prématurée des Verts au stade du 1er tour, est annoncé, depuis, comme le nouveau patron de la FAF. On affirmait, alors, que ceux qui l'ont imposé à ce poste le préparaient pour la présidence de l'instance fédérale, lui qui a une large expérience dans le domaine, pour avoir fait partie du BF du temps de Abdelhamid Haddadj, Mohamed Raouraoua et Kheïreddine Zetchi, étant même une pierre angulaire de sa composante. Son expérience dans le domaine peut, estime-t-on, largement faire l'affaire dans la quête de rénovation du football national. Autre nom qui revient, celui de Antar Yahia. L'ancien directeur sportif de l'USM Alger, et qui occupe actuellement ce poste au Spartak Moscou, avait été annoncé même en tant que candidat après le départ de Zetchi, mais on avait laissé entendre, alors, que ses relations tendues avec Djamel Belmadi, le sélectionneur national, n'ont pas plaidé en sa faveur. Et c'est ce point, justement, qui risque encore de jouer en sa défaveur. Au niveau du Bureau fédéral, il semble qu'un membre a déjà manifesté son voeu de se présenter à la prochaine échéance électorale. Il s'agit, en effet de Ammar Bahloul. Ce dernier, se rappelle-t-on, allait présenter sa candidature pour la succession de Zetchi, mais le ministre de la Jeunesse et des Sports à l'époque, Sid Ali Khaldi, lui avait barré la route. Cette fois-ci, Bahloul semble décidé à se présenter, surtout que Khaldi n'est plus en poste et qu'il n'y a rien qui risque de le bloquer. Vendredi, l'actuel président du conseil d'administration de la SSPA de l'ES Sétif, Abdelhakim Serrar, et son prédécesseur, Hacène Hammar, ont affiché clairement leurs intentions de se présenter au scrutin. Le premier a d'ailleurs déclaré: «Si l'Algérie a besoin de moi, je suis prêt pour le service.». Le second, lui, appelle d'abord à revoir la composante de l'assemblée générale de la FAF avant de se présenter. Entre tous ces noms, et probablement d'autres, la mission de celui qui prendra les commandes de l'instance fédérale ne sera pas de tout repos. Il héritera d'un grand chantier que lui aura laissé Amara.