La Sntf ambitionne de combler les déficits dont souffre le réseau ferroviaire. Six groupes sont en compétition. Le projet de réalisation de 1240 km de lignes ferroviaires à grande vitesse(LGV), qui fut l'objet de l'appel à présélection nationale et internationale lancé par la Sntf, le 30 juillet 2005 a suscité l'intérêt de 13 compagnies internationales dont six seulement ont été sélectionnées pour la construction de lignes aptes à recevoir des trains de voyageurs, d'une vitesse de 220 km/h, et des trains de transport de marchandises, d'une vitesse de 140 km/h. La première partie du projet porte sur la construction de trois lignes LGV 1 reliant Bordj Bou Arréridj à Khemis Miliana sur une distance de 320 km, de LGV2 reliant Boumedfaa à Djelfa, sur une distance de 260 km, et de LGV 3, reliant Touggourt à Hassi Messaoud. La deuxième partie, quant à elle, porte sur la construction des lignes: LGV 4 reliant Oued Tlata à la frontière marocaine sur une distance de 220 km, LGV 5 reliant Relizane, Tiaret et Tissemsilt sur une distance de 180 km. Enfin, LGV 6, qui devra relier Oued Sly à Yellel , sur une distance de 100 km. Toutes ces réalisations devront être opérées selon le mode «design and build», c'est-à-dire de la conception à la réalisation. La course pour la réalisation de ces lignes, engagera six groupements, qui ont une réputation internationale dans la conception, la réalisation et la maintenance de ce genre d'infrastructures. Il s'agit, en effet, du groupement français conduit par Vinci, le groupe Bechtel du Royaume-uni, le groupement conduit par l'italien Astaldi, le groupement espagnol OHL ainsi que les deux groupements Bouygues et Pizzarotti, respectivement de la France et de l'Italie. La réalisation de ces 1240 km de LGV, initiée dans le cadre du programme complémentaire de soutien à la croissance économique (Pcsc), devrait donner d'ici 2009, un nouveau visage au rail de la Sntf, qui a réalisé au cours de l'année écoulée un trafic global de 25,7 millions de voyageurs et 6,6 millions de tonnes de marchandises. Mais il y a les plaintes répétées des usagers du train, concernant les prestations de service, notamment en matière de sécurité et de ponctualité ainsi que la gestion qui caractérise le matériel, comme c'est le cas à la gare de triage de Blida où dorment, depuis des lustres, des locomotives quasiment neuves. On peut dès lors s'interroger sur la capacité de cette entreprise qui détient le monopole du transport ferroviaire, dans notre pays, à gérer et à exploiter convenablement les grandes infrastructures qui seront mises à sa disposition. La Sntf doit relever le défi de la modernité et, dans ce but, elle se dote cette année de 30 locomotives diesel de marque General Motors qui viennent conforter les 180 locomotives disponibles depuis 30 ans déjà. En outre, la société nationale va acquérir 64 rames automotrices électriques pour le réseau interurbain algérois. Avec une dotation de 500 milliards de dinars sur l'enveloppe globale de 700 milliards accordée au secteur des transports, la Sntf doit concrétiser son objectif qui vise à transporter en 2009, 70 millions de voyageurs et 25 millions de tonnes de marchandises.