L'ouverture des plis techniques doit avoir lieu le 29 mai prochain au siège de la Sntf. La Société nationale des transports ferroviaires (Sntf) a retenu six grands groupements internationaux pour la réalisation de trois projets de lignes à grande vitesse (LGV). Il s'agit des italiens Astaldi et Pizarotti, des français Bouygues et Vinci, de l'espagnol OHL, ainsi que de l'anglais Bechtel. C'est ce qu'a annoncé hier le directeur des infrastructures de la compagnie, M.Mohamed Leulmi, en marge d'une tournée du ministre des Transports, M.Mohamed Maghlaoui, sur les chantiers ferroviaires de l'Algérois. Ces trois imposants projets, que la Sntf compte concrétiser d'ici à 2009, concernent les lignes grande vitesse Bordj Bou Arreridj-Miliana (330 km), Boumedfaâ-Djelfa (220 km) et Touggourt-Hassi Messaoud (150 km). Ce grand projet doit être réalisé selon la formule Design and Build (conception et réalisation). M.Leulmi a précisé que l'ouverture des plis techniques doit avoir lieu le 29 mai prochain au siège de la Sntf. Notons que le développement du chemin de fer figure parmi les priorités du ministère des Transports. Doté d'un financement de 700 milliards de DA dans le programme quinquennal 2005-2009, le programme initié vise à rattraper le retard accumulé dans ce domaine durant la dernière décennie, à l'origine de la dégradation du service public. Pour sa part, le directeur général de la Société nationale des transports ferroviaires (Sntf), lors de sa présentation du programme de développement et de modernisation de son secteur, avait qualifié de «critique» le réseau ferroviaire actuel. «A cause de la vétusté du réseau, des déraillements de train sont régulièrement constatés», révélera-t-il. D'après lui, le programme de modernisation du réseau permettra d'ici à l'horizon 2010, le transport de 80 millions de voyageurs par an au lieu de 27,2 millions actuellement. L'on ambitionne également de porter le tonnage de la marchandise utilisant le rail à 15 millions de tonnes au lieu de 8,3 millions de tonnes/an. Pour atteindre ces objectifs, la Sntf table sur une fréquence très élevée des trains, un confort accru (achat de nouveaux matériels roulants) et une réduction du temps de parcours. Concernant les grandes lignes, la Sntf prévoit de passer de 800 millions en 2004 le nombre de sièges kilomètre offerts (SKO) à 2,6 milliards à la fin 2010. Mais pour ce faire, beaucoup de travail reste à abattre dans le cadre du programme de modernisation. Ainsi, la modernisation et l'électrification de la rocade ferroviaire Annaba-Alger-Oran, jusqu'aux frontières marocaines (1300 km), la modernisation de la ligne qui existe déjà entre Thénia-Tizi Ouzou et son électrification jusqu'à Oued Aïssi (65 km), l'électrification des voies de réhabilitation des infrastructures de la ligne Béni Mansour-Béjaïa (88 km), sont autant de chantiers qui devront être lancés incessamment.