Fidèle à ses principes, l'Algérie maintient le cap de la neutralité et de la défense du respect du droit international humanitaire. C'est dans cet esprit qu'elle a voté contre la résolution présentée par un groupe de pays occidentaux, lors de la session extraordinaire d'urgence de l'Assemblée générale consacrée à la crise ukrainienne. Cette session extraordinaire a été reconvoquée pour la troisième fois consécutive depuis le 2 mars 2022 et avait pour but de suspendre les droits de la Fédération de Russie de siéger au sein du Conseil des droits de l'homme. Dans son intervention, l'ambassadeur, Représentant permanent de l'Algérie auprès des Nations unies à New York, Nadir Larbaoui a encore une fois brillé à la tribune des Nations unies en insistant sur le ferme attachement de l'Algérie aux règles et principes fondamentaux du droit international humanitaire et du droit international des droits de l'homme. Larbaoui a cité à ce propos la Déclaration universelle des droits de l'homme et les instruments internationaux de protection et de promotion des droits de l'homme. Il a ainsi exprimé « la ferme condamnation de toute violation avérée des obligations internationales dans ce domaine». Dans son intervention, l'ambassadeur Larbaoui a qualifié de «choquantes et fermement condamnables les images dans certaines villes ukrainiennes et les crimes présumés qu'ils impliquent sont de la plus grande gravité», soulignant l'impératif de permettre aux mécanismes onusiens existants d'enquêter sur les faits sur le terrain de manière impartiale, afin que justice soit rendue pour toutes les victimes. Dans ce contexte, il est impératif de veiller à ce que les mécanismes onusiens compétents s'acquittent pleinement de leurs mandats, conformément aux règles du droit international, y compris les résolutions pertinentes des Nations unies. Un travail qui, aux yeux de l'ambassadeur algérien, « doit se faire loin de toute interférence ou préjugement, constitue, pour l'Algérie, une condition sine qua none pour établir la vérité sur les violations flagrantes et systématiques des droits de l'homme». C'est ainsi que Larbaoui appelle au respect des principes de «l'universalité, de l'objectivé et de la non-sélectivité qui fondent le Conseil des droits de l'homme». Il insiste tout particulièrement à la préservation de ce dernier de tout différend politique de nature à affecter son mandat ou son traitement impartial des questions relatives aux droits de l'homme, afin de favoriser la coopération et le dialogue constructifs. «Ma délégation estime que l'action multilatérale internationale impose le renforcement du dialogue et de la coopération, loin de toute exclusion, afin de garantir son efficacité, en dépit des divergences de position des uns et des autres», a soutenu l'ambassadeur Larbaoui, en estimant que la volonté de suspendre de tout organe onusien, un membre élu par l'ensemble de la Communauté internationale, n'est pas de nature à favoriser l'esprit du travail et de la coopération multilatérales. Le Représentant permanent a, en outre, réaffirmé le soutien de l'Algérie aux négociations directes entre la Russie et l'Ukraine afin de mettre fin aux opérations militaires et permettre la prise en charge urgente de la crise humanitaire, en réitérant les appels de l'Algérie à l'intensification des efforts diplomatiques internationaux à même d'éviter l'érosion des normes diplomatiques et de parvenir, le plus tôt possible, à une solution politique, préservant la souveraineté des pays, l'intégrité de leurs territoires et leurs intérêts légitimes vitaux. «Mon pays s'est engagé de bonne foi dans un effort de bons offices, dans le cadre du groupe de contact arabe qui a récemment rencontré les deux parties concernées» a conclu le Représentant permanent de l'Algérie.