À qui profite le crime? Pourquoi les Britanniques se sont-ils opposés à l'envoi d'une mission d'enquête à Boutcha? Comment les photos et les vidéos ont-elles circulé aussi vite entre les mains de politiques et médias européens? Ce sont là des questions qui se posent dans le fameux épisode des massacres présumés de Boutcha. Tout porte à croire que le monde est, de nouveau face à un subterfuge de guerre, comme celui de Timisoara, en Roumanie, qui a coûté la vie à Nicolae Ceau?escu, en 1989. Une mise en scène de laboratoires fomentée par les renseignements occidentaux, affirment l'attaché de presse et un diplomate de l'ambassade de Russie en Algérie. À l'occasion d'un briefing périodique, les deux diplomates russes ont exposé la situation en Ukraine et ses répercussions sur le plan diplomatique et humanitaire. Le briefing s'est axé sur trois chapitres, à savoir le scénario de Boutcha, les tortures et exactions de l'armée ukrainienne et des groupuscules néonazis affiliés à l'encontre des prisonniers de guerre russes et, enfin, les bio-laboratoires d'armes chimiques. Un exposé qui a nécessité la confection d'un dossier comprenant photos et vidéos à l'appui, pouvant constituer des preuves irréfutables quant «à l'implication des services de renseignements ukrainiens SBU et britanniques MI6, dans la fabrication de cette mise en scène, dans le seul but de nuire à l'image de la Russie au sein de l'opinion internationale, en l'accusant de «crimes de guerre». Pour la fédération de Russie, il ne fait aucun doute que ce nouvel épisode de la guerre des renseignements, vise à «trouver un motif pour faire échouer les négociations au moment où une ''lueur d'espoir'' est apparue», a précisé le MAE russe, Sergueï Lavrov, évoquant «un désir de provocation de Kiev». De loin, la vidéo d'un député ukrainien accuse ouvertement les services britanniques et ukrainiens d'avoir mis en scène ce «piètre scénario». Parallèlement, plusieurs vidéos et photos ont été visionnées démontrant la thèse du «scénario fomenté» par les Ukrainiens et leurs alliés. Des scènes où des cadavres se lèvent juste après le passage des véhicules qui tournaient les scènes supposées de massacres. Les photos montraient également des cadavres avec des brassards blancs que portaient, en fait, les éléments russes et leurs alliés. Un certain nombre d'incohérences qui mettent à mal les affirmations, comme cette vidéo du maire de Boutcha, Anatoly Fedorouk, où il n'est fait allusion à aucune exaction ou problèmes. L'autre vidéo est celle de la députée du conseil municipal de Bouctha, Katerina Ukraintseva diffusée le 1er avril 2022, soit deux jours après le retrait des forces russes, où elle «avertit à plusieurs reprises ses concitoyens, en leur demandant d'être aussi prudents que possible, que des représentants des services de sécurité ukrainiens sont entrés dans la ville et ont procédé à un ratissage». La vidéo a été diffusée le 31 mars, soit un jour après le retrait des troupes russes négocié à la demande des Ukrainiens, lors des pourparlers menés sous l'égide des Turcs. «Il y a des écrits signés des deux parties Russes et Ukrainiens, au sujet de cet accord de retrait... C'était un gage de bonne volonté de la part de l'armée russe», affirme le diplomate russe. «Plusieurs vidéos, lancées et postées par des groupuscules extrémistes ukrainiens et d'autres, parlent de civils supprimés par le régime de Kiev. Nous avons pu les récupérer, démontrant qu'au cours des jours suivant l'évacuation de Boutcha au 30 mars, il n'y avait aucun massacre dans la ville», explique-t-on encore. C'est le cas de la vidéo des forces spéciales ukrainiennes en ratissage, les jours suivant le retrait des forces russes. Le deuxième chapitre a trait aux exactions de l'armée ukrainienne à l'encontre de prisonniers de guerre russes. On se rappelle ces images qui ont fait le tour des réseaux sociaux, mais occultées par les médias occidentaux, pour des raisons évidentes. Images et vidéos montrent des scènes insoutenables, tel ce soldat fanatique ukrainien qui enfonce un couteau dans l'oeil d'un soldat russe ligoté, jusqu'à sa mort. D'autres images démontrent les instants horribles vécus par des soldats russes sous les tortures et les coups de feu à bout portant des soldats ukrainiens. Le dernier point a touché au compromettant dossier des laboratoires d'armes chimiques développés «conjointement avec les Américains». Les diplomates russes nous ont exhibé des documents compromettant directement le fils de Joe Biden dans la gestion et le financement de ces laboratoires, qui «représentaient une réelle menace pour la sécurité et la souveraineté du peuple russe». Les documents remis, courriers, correspondances et autres injonctions des autorités ukrainiennes, attestent de ces vérités tenues sciemment sous silence par les médias occidentaux. Pour la fédération de Russie, l'offensive ukrainienne a déplacé le conflit sur un autre terrain, où le jeu est très sale et très rude, mais pas surprenant. Ce conflit a ouvert une brèche nouvelle pour le monde émergent, qui aspire à un nouvel ordre mondial.