Le ministre délégué au Développent rural, Rachid Benaïssa, a fait savoir, hier, que trois projets en cours d'étude seront destinés au monde rural. Une nouvelle stratégie qui, selon lui, devrait revoir à la hausse la cadence de développement du monde rural soumis, semble-t-il, à un rythme de plus en plus lent. Il s'agit de moderniser et réhabiliter les ksour, d'assurer et d'améliorer la diversité économique dans le monde rural et de valoriser les ressources naturelles. Quant aux contraintes ou lenteurs dont souffrirait le programme mis en marche pour développer le monde rural, le ministre affirmera le contraire et que «c'est un processus continuel et une stratégie à long terme». Pour étayer sa conviction, Rachid Benaïssa annonça dans les studios de la Chaîne III que la tendance est à la stabilité et le retour des populations, parlant du phénomène d'exode rural. L'on parle à ce propos d'une tendance à la hausse de la population rurale qui a été en 1998 de l'ordre de 12,1 millions d'habitants. En 2005, la courbe afficha un chiffre légèrement plus élevé estimé à 13,3 millions d'habitants. Cette situation est due, selon le ministre délégué, à «une amélioration constante de l'atmosphère dans le monde rural». Ce qui a, a-t-il ajouté, freiné le phénomène de l'exode rural qui a atteint le point culminant pendant la dernière décennie marquée par la violence intégriste. Selon l'invité de l'émission «Questions de l'heure», 1200 projets sont en cours d'étude et 800 autres ont été créés dans le cadre des initiatives de soutien au développement rural. D'après ses prévisions, le plan spécial destiné au développement des Hauts-Plateaux devra, à coup sûr, accélérer la cadence, car 579 communes sont concernées par l'initiative et la cagnotte allouée. Sur la récurrente question liée au foncier agricole, le ministre délégué au Développement rural dira qu'il faut poser la question sur le comment accéder à ce foncier non pas sur son statut. En d'autres termes, il est plus important, aux yeux de Rachid Benaïssa, d'améliorer les conditions d'accès au foncier agricole, par, à titre indicatif, l'acceptation de la notion de concession.