Les citoyens seront contraints de réserver un espace vert dans chaque construction. Une loi pour la préservation des espaces verts sera promulguée prochainement. C'est ce qu'a révélé hier le ministre de l'Environnement et de l'Aménagement du territoire, M.Chérif Rahmani qui était l'invité du forum de l'Entv. Cette loi obligera, selon lui, les citoyens à réserver des espaces verts dans chaque cité et même autour des immeubles. Des poursuites judiciaires seront également entreprises contre le détournement des espaces verts. Rappelons les efforts du ministère, dans ce sens, qui se sont traduits par la signature d'un mémorandum de coopération dans le domaine de la préservation de l'environnement avec Monaco. Ce dernier avait permis de retenir comme axes prioritaires pour la surveillance de la qualité de l'air, le reboisement et l'aménagement d'espaces verts. Le ministre a rappelé à cet effet la création de plusieurs sites d'espaces verts comme celui du grand parc Dounia de Dély Ibrahim et d'autres projets de ce genre qui seront lancés à Oran, Constantine et Annaba. Plusieurs investisseurs étrangers sont intéressés par ces projets, selon le ministre, et coûteront près de 2 milliards de dollars. Interrogé sur la dépollution de l'oued El Harrach, M.Rahmani annoncera la réhabilitation de la station d'épuration de Baraki ainsi que l'identification des déchets industriels rejetés par les usines dans l'oued. «Nous allons entamer dans les prochains mois la réduction de la pollution dans cet oued ainsi que dans d'autres», a-t-il souligné. Notons que le taux de mercure présent dans les eaux de l'oued El Harrach dépasse de 30 fois les normes acceptées mondialement et les prochaines analyses vont démontrer les éventuels risques sur la baie d'Alger. C'est malheureusement le constat établi par des experts de l'agence japonaise de coopération internationale (JICA). En fait, Le ministère de l'Environnement a lancé, avec la collaboration de la Jica, un programme de formation de 3 ans lancé en novembre 2005. Il s'agit notamment de fournir des équipements et des instruments d'analyse au nouveau laboratoire qui va être construit par l'Observatoire national de l'environnement et du développement durable (Onedd) et qui devrait être opérationnel dans une année. Quant à la dépollution des villes des ordures ménagères, M.Rahmani soulèvera le problème de financement des APC et APW pour faire face à ce problème. Les taxes de pollution ne représentent que 20% des dépenses dans ce sens, selon M.Rahmani qui indiquera également la création de 70 centres d'enfouissement. Dans un autre volet, le ministre a annoncé l'ouverture des plis de l'appel d'offres, dans les prochains jours, pour la sélection des entreprises et bureaux d'études nationaux et internationaux devant procéder au désamiantage et dépollution de l'unité de ciment et dérivés de Gué de Constantine (wilaya d'Alger). Cette unité a été fermée définitivement en 1998 pour dépollution. Rappelant les efforts consentis pour la dépollution des entreprises économiques des déchets solides ou toxiques, notamment les cimenteries et entreprises de production de matériaux de construction, d'amiante et de mercure, M.Rahmani a souligné l'importance de réduire les émanations toxiques des usines.