Le verdict dans l'affaire du groupe Amar Benamor a été rendu hier par le pole pénal économique et financier près le tribunal de Sidi M'hamed. Incarcéré depuis 27mois, Mohamed Laïd Benamor patron du groupe éponyme, également ex-vice président du FCE, a écopé d'une peine de 8 ans de prison ferme, assortie d'une amende de 8 millions de dinars. Les deux autres frères Benamor, El Hadi et Sami, ont été condamnés respectivement à 7 et 5 ans de prison ferme et à une amende de 8 millions de dinars. Les deux anciens Premiers ministres, Abdelmalek Sellal et Ahmed Ouyahia ont écopé respectivement, de 5 et 4 ans de prison ferme et d'une amende d'un million de dinars. Les autres accusés ont été condamnés à une peine oscillant entre 18 mois et 3 ans de prison ferme. Le tribunal à également ordonné la confiscation des tous les biens (mobiliers, immobiliers, comptes bancaires) ayant fait l'objet de saisie, à titre de peine complémentaire. Les sociétés Benamor incriminées sont condamnées à payer une amende de 32 millions de dinars. Les frères Benamor sont condamnés à verser 3 milliards de dinars au trésor public. En outre, Sellal, Ouyahia et Benaïssa sont condamnés solidairement à payer 100 000 dinars au Trésor public. Le procureur de la République avait requis une peine de 10 ans de prison ferme assortie d'une amende de 8 millions de dinars à l'encontre des propriétaires du Groupe, Laïd et El Hadi Benamor, et une peine de 8 ans de prison ferme à l'encontre de Sami Benamor. Le parquet a également requis une peine de 10 ans de prison ferme assortie d'une amende de 2 millions de dinars à l'encontre des anciens Premiers ministres Ahmed Ouyahia et Abdelmalek Sellal. Le procureur a également requis, dans la même affaire, une peine de 6 ans de prison ferme assortie d'une amende de 2 millions de dinars à l'encontre de l'ancien ministre de l'Agriculture, Rachid Benaïssa. Des peines allant de 2 à 6 ans de prison ferme ont été requises contre les autres accusés dans cette affaire et une amende de 32 millions de dinars à l'encontre des sociétés incriminées. Les accusés sont poursuivis pour «dilapidation de deniers publics», «blanchiment d'argent», «obtention d'indus avantages» et «exploitation illégale de terres agricoles».