Il se réserve le droit d'engager des poursuites judiciaires contre les auteurs de cette «désinformation». Le ministère de l'Education nationale a démenti formellement l'existence d'anomalies signalées dans l'énoncé de l'épreuve d'électronique de l'examen du baccalauréat 2006. «Il n'y a pas d'erreur dans l'examen du Bac. C'est des rumeurs», a lancé, hier, le chargé de la communication au département de Boubekeur Benbouzid, M.Boumaâraf, joint par téléphone. En effet, le Cnapest, en se basant sur des rapports établis par des enseignants, a rapporté, dans un communiqué repris par quelques organes de presse, que des anomalies et des erreurs ont été relevées sur le sujet de l'épreuve d'électronique, filière électronique dans la wilaya d'Oran, une matière à coefficient quatre. Des informations rejetées également par l'Office national des examens et des concours (Onec). «Il n'existe aucune erreur dans les sujets de la filière électronique», affirme l'Onec dans un communiqué parvenu à notre rédaction en réaction à ce sujet. Les professeurs d'électronique ont confirmé qu'il existe plusieurs erreurs dans l'énoncé au niveau de la deuxième partie du problème de l'épreuve. La première erreur, expliquent les enseignants, a trait à la notation des paramètres H21 (égal à 0) et H12 (égal à 100) comme énoncés dans l'exercice. La seconde erreur concerne l'énoncé H11 qui est très supérieur () à M1. La troisième erreur se rapporte à la capacité Xn, dont on n'a pas énoncé la valeur, sans pour autant la considérer comme une capacité à coupe-circuiter (à négliger) comme c'est le cas de X1, X2 et X3. Ces erreurs cumulées rendent la réponse des questions 5, 6, 7 et 10 impossibles. Cependant, les réponses techniques élaborées par les inspecteurs de la filière électronique indiquent le contraire. Selon eux, H21 signifie le paramètre qui se situe dans la 2e ligne et 1e colonne. Il faut lire H deux-un et non pas H vingt et un. Le même communiqué précise également que concernant les capacités des condensateurs, elles sont toujours équivalentes à des coupe-circuits en régime dynamique, même si elles ne sont pas mentionnées et les élèves sont au courant. L'Office explique que ces réponses relatives aux soi-disantes erreurs, démontrent qu'il n'existe aucune erreur dans le sujet. L'Onec dénonce par là même ce qui est assimilé à une entreprise de «désinformation initiée par certains syndicalistes et destinée à saper le moral des élèves candidats au Bac». C'est ainsi, qu'il se réserve le droit «d'engager les poursuites judiciaires contre les auteurs de cette désinformation». L'Office, qui a élaboré pas moins de 114 sujets pour la session du Bac de juin 2006, tient à rassurer les élèves candidats au baccalauréat qu'il demeure en permanence à l'écoute et veille scrupuleusement à la sauvegarde des intérêts des élèves candidats au baccalauréat. Pour rappel, une erreur a été relevée dans le sujet de maths des épreuves du baccalauréat pour la filière scientifique qui s'est déroulée le 11 juin 2006 et confirmée par l'Onec. L'erreur a été détectée le jour même de l'épreuve par des enseignants en maths, signalant une faute dans le deuxième exercice. Cependant, ces enseignants avaient rassuré que l'erreur n'influe en aucune manière sur l'ensemble des questions. Face à cette situation, le ministère de l'Education nationale a pleinement assumé ses responsabilités en décidant de bonifier de deux points la note de chaque candidat à l'exercice n°2 de l'épreuve de mathématiques. Cette bonification correspond au barème de notation des deux dernières questions (n°3 et n°4) de l'exercice n°2. La tutelle a précisé, dans un communiqué, qu'il s'agit d'un problème de compréhension de l'énoncé de la deuxième question de cet exercice et non d'une erreur scientifique. La réponse à la question compte, selon le ministère, un demi-point dans le barème de notation et n'a pas de lien direct ni d'influence sur les autres questions de l'exercice n°2. Il a été décidé donc de procéder à l'annulation de la deuxième question de cet exercice et d'affecter le barème de notation prévu pour cette question.