Depuis le début de l'année en cours, pas moins de 48 voitures ont été subtilisées. Le problème d'insécurité est devenu, ces derniers temps, un phénomène grandissant dans la wilaya de Tizi Ouzou surtout si l'on se réfère aux effrayantes statistiques d'actes de vol et d'agression qui illustrent le quotidien du citoyen en Grande Kabylie. Aussi bien au niveau du chef-lieu de wilaya qu'à travers les autres localités, même les plus reculées, le phénomène est de plus en plus inquiétant. En effet, la délinquance augmente dans la mesure où on entend parler trop souvent d'agressions et de vols. Outre le vol de portables et autres objets de valeur tels que les bijoux, les véhicules sont également convoités par des braqueurs. D'ailleurs, depuis le début de l'année en cours, pas moins de 48 voitures ont été subtilisées à travers les quatre coins de la wilaya. Pour rappel, durant la nuit de mardi à mercredi derniers, trois automobilistes ont été délestés de leurs véhicules, deux Clio et une Mégane, lors d'un faux barrage dressé sur la route desservant le village Agouni Bouafir, dans la daïra de Mekla. Deux jours plus tard et non loin de là, un autre groupe armé de kalachnikovs et de fusils à pompe a fait irruption, vers quatre heures du matin, sur l'axe routier reliant la commune d'Illoula Oumalou à celle de Bouzeguène. A l'issue de leur forfait, les individus armés se sont emparés de deux véhicules de marque Peugeot 406 et Kangoo à bord desquels ils ont pris la clef des champs. Il s'agit là d'un énième acte signalé dans cette région notamment, au lieu-dit Boubhir ou l'on a relevé même un cas d'assassinat au mois de mars écoulé. D'autre part, dans la daïra de Aïn El Hammam, un chauffeur de taxi originaire du village Ibelkissene, commune d'Imsouhal, a été retrouvé égorgé. Les auteurs du meurtre ont été identifiés quelques jours plus tard puis présentés au procureur de la République qui les a placés sous mandat de dépôt. Plusieurs actes similaires se sont produits. L'on citera, entre autres, celui ayant coûté la vie à la veuve d'un émigré dans la localité de Beni Zmenzer, à une dizaine de kilomètres au sud de la capitale du Djurdjura. La victime a été découverte par son fils, collégien de son état, gisant dans une mare de sang, au mois de février dernier. Toujours dans la daïra de Beni Douala, et quelques jours plus tard seulement, un commerçant a été mortellement poignardé alors qu'il s'apprêtait à rentrer chez lui au niveau du chef-lieu de la commune de Beni Aïssi. Aussi, il y a lieu de rappeler l'assassinat d'un jeune de 19 ans en plein centre-ville de Tizi Ouzou, le 8 mars écoulé. Tout cela sans parler des agressions qui se multiplient. D'ailleurs, à Oued Aïssi notamment, les étudiants crient à l'insécurité. Une marche a été organisée pour interpeller le wali, car il y a eu même des cas d'agression dont a fait l'objet la communauté estudiantine à proximité de la cité universitaire. Enfin, en vue d'endiguer ce phénomène, le wali de Tizi Ouzou, M.Hocine Mazouz, a indiqué que de nouvelles structures de sécurité seront créées, notamment dans les régions isolées. De ce fait, des brigades de sûreté urbaine seront installées dans plus de cinq daïras, comme Ouacifs, Beni Yenni et Ouaguenoun.