La prolifération des hold-up qui interviennent en pleine journée pour cibler particulièrement les institutions financières inquiète les habitants. La question de l'insécurité se pose avec acuité dans la wilaya de Tizi Ouzou où le phénomène semble prendre des proportions inquiétantes ces derniers temps. L'apparition de toutes sortes de banditisme a fait en sorte que le citoyen appréhende de se faire braquer à tout bout de champ. Au chef-lieu de wilaya, tout comme au niveau des localités éloignées, le constat est identique dans la mesure où des actes criminels, terroristes ou autres sont très souvent signalés. Pis encore, un autre phénomène gagne du terrain dans la région, il s'agit bien évidemment des kidnappings qui suscitent une véritable psychose, étant donné que dans la quasi-totalité des cas, les ravisseurs s'attaquent généralement aux entrepreneurs, industriels et commerçants, entre autres. L'on a ainsi relevé, depuis le début de l'année en cours, pas moins de cinq rapts. Toutefois, les personnes enlevées ont été toutes libérées contre, dit-on, remise des rançons. En outre, l'on se rappelle ainsi des enlèvements dont ont fait l'objet le cogérant de l'Etrhb, le fils du propriétaire d'une imprimerie à Draâ Ben Khedda, et un commerçant de la localité de Maâtkas, à une vingtaine de kilomètres au sud de la capitale du Djurdjura. Cependant, jusque-là, aucune source n'a pu confirmer ou infirmer l'appartenance des auteurs des rapts en Kabylie. Seulement, certains attribuent ces actes aux terroristes affiliés au Gspc, alors que d'autres estiment que ces kidnappings sont l'oeuvre des groupes de bandits organisés, faisant lien avec le nombre important de véhicules subtilisés dans des faux barrages. Il est vrai que le vol de voitures s'est multiplié dans la wilaya. A Tala Athmane, Tamda, Tigzirt et à Maâtkas, entre autres, l'on a enregistré des cas similaires. Le dernier remonte à la mi-juillet dernier où un citoyen s'est fait délester de sa voiture lors d'un faux barrage dressé non loin du pont de Boubhir, à quelques encablures de la ville d'Azazga. L'autre fait saillant, qui ne manque pas de susciter l'inquiétude des populations, est la prolifération des hold-up qui interviennent en pleine journée pour cibler particulièrement les institutions financières. Il y a de cela quinze jours, deux bureaux de poste ont été simultanément dévalisés à Mekla et à Aït Yahia, dans le flanc sud-est de la wilaya. A l'issue de leurs attaques, les braqueurs se sont emparés respectivement de 160 et 80 millions de centimes. cela s'ajoute, faut-il le noter, à une liste déjà longue des hold-up perpétrés en Grande Kabylie. Pour rappel, les agences postales de Fréha, d'Aït Oumalou et de Mizrana ont connu le même sort. Par ailleurs, pour ce qui est des assassinats, outre le jeune Toutah qui a été poignardé mortellement, le 8 mars dernier en plein centre-ville de Tizi Ouzou, un parricide a eu lieu récemment, dans la commune de Beni Zekki, à l'extrême sud-est de la wilaya de Tizi Ouzou. Un ancien maquisard a été tué par son fils. Ce dernier a, après avoir accompli son forfait, pris la fuite pour se réfugier à l'intérieur d'une grotte, avant de se livrer au bout de plusieurs jours de cavale, aux services de sécurité. Toujours, dans le même chapitre, à Tizi Ghenif et plus précisément au village Aït Itchir, à plus de 60km au sud-ouest du chef-lieu de wilaya, un père de famille a été assassiné, le 20 juillet écoulé, par un jeune de 17 ans environ, à l'issue d'une rixe. S'agissant des agressions, celles-ci sont omniprésentes notamment au niveau du chef-lieu de wilaya. Des vols de portables, de bijoux et de tout autre objet de valeur illustrent parfaitement le décore, au centre-ville surtout où des voleurs agissent en toute quiétude. Aussi, il y a lieu de souligner que le phénomène se propage même en dehors de la capitale du Djurdjura pour atteindre les régions de Maâtkas et Draâ El Mizan entre autres. Oued Aïssi n'a pas été en reste, puisque de nombreuses agressions ont été perpétrées parfois même aux abords de la RN12 où plusieurs citoyens ont fait les frais de délinquants, devenus ainsi, maîtres des lieux. C'est en somme, la recrudescence remarquable de la délinquance et du banditisme dans la région. En revanche, les éléments de la police judiciaire de la sûreté de wilaya tentent de maîtriser la situation avec des opérations de lutte contre la criminalité ayant abouti jusque-là, à l'interpellation de plusieurs personnes et la fermeture d'un bon nombre de débits de boissons alcoolisées ainsi que des lieux de débauche. Les éléments de la sûreté de wilaya ciblent également les trafiquant de stupéfiants. D'ailleurs, la semaine passée, un dealer a été arrêté et des graines ainsi que 70 plants de cannabis ont été récupérés. Enfin, en un mot, les kidnapping, les vols et les agressions font quotidiennement parler d'eux dans la région. Où va la Kabylie?