une minorité d'enseignants de l'université continuent à refuser de regagner leurs postes. Une situation de pourrissement prévaut actuellement au niveau des universités Usto, Es Sénia et Ensep d'Oran, suite à la décision de certains enseignants affiliés au Cnes de poursuivre la grève malgré les instructions données par le coordinateur national du Cnes, Ali Boukrara ayant trait à l'arrêt du mouvement de grève. En effet, selon des recoupements d'informations recueillies au niveau des universités d'Oran, une minorité d'enseignants de l'université de l'Usto particulièrement, continuent à refuser de regagner leurs postes respectifs depuis plus de deux mois, compromettant ainsi les examens, qui sont carrément annulés, dans certaines filières. La même situation a été constatée au niveau des universités d'Es Sénia et de l'Ensep. Un climat délétère, engendré par la scission prévalant au sein du Cnes de l'Ouest, règne dans les universités d'Oran. En effet, bien que la majorité des cours se poursuivent normalement, une minorité d'enseignants des universités de la capitale de l'Ouest continue de faire fi des instructions édictées par le coordinateur national ainsi que celles de la tutelle ayant trait au dialogue et ce, malgré les mesures d'assouplissement accordées qui ont permis la réintégration des enseignants licenciés. Il importe de rappeler que la justice avait rendu son verdict en jugeant que la grève des enseignants du supérieur était illégale. Les coordinateurs du Cnes de l'Ouest, de l'Est et du Centre ont été interpellés et déférés devant les parquets territorialement compétents et placés sous contrôle judiciaire une dizaine de jours auparavant. Il y a lieu de signaler dans ce même registre que 15 étudiants ont été présentés hier devant le magistrat instructeur près le tribunal d'Es Seddikia pour séquestration, coups et blessures volontaires et destruction de biens publics. Ces étudiants, affiliés à l'organisation Unea, ont agressé, la veille, le directeur de la résidence universitaire de filles El Badr sise dans le quartier de Boulanger. Ils ont commis des actes de vandalisme dans l'enceinte de la cité après s'y être introduits par violence. Selon les informations recueillies, ces étudiants ont remis un communiqué dans lequel ils exigeaient la fermeture de la cité et la suspension de l'administration qu'ils accusent de mauvaise gestion. A l'heure où nous mettons sous presse, la justice n'a pas encore rendu son verdict dans cette affaire qui a suscité la consternation de la communauté estudiantine à Oran.