L'Algérie affiche des signes évidents de résilience qui lui permettent de confirmer son statut de 3ème économie de la région du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord et de locomotive du Maghreb. Elle fait de surcroit mieux que certains pays industrialisés. Le PIB de la zone euro ne devrait plus croître que de 2,8% en 2022, selon les prévisions économiques publiées le 19 avril par le FMI. Plusieurs grands pays comme l'Allemagne, la France, l'Italie et le Royaume-Uni devraient enregistrer une croissance très faible, voire négative, durant deux trimestres consécutifs cette année, soulignent les experts du Fonds monétaire international. Qu'en est-il de l'Algérie? Les projections de croissance de l'économie algérienne pour l'année 2022 ont été révisées à la hausse par le Fonds monétaire international, à 2,4% au lieu de 1,9% estimé précédemment, indique une dépêche de l'APS datée du 28 avril. Une performance de taille par les temps qui courent. Le FMI a, en effet, relevé sa prévision de croissance pour l'Algérie alors qu'il l'a revue à la baisse pour les pays développés à l'instar de l'Allemagne première puissance économique européenne et locomotive économique du Vieux Continent. L'avenir proche ne s'annonce pas mauvais non plus. La croissance du pays connaîtra une hausse de 0,5 point, par rapport à celle d'octobre dernier, pour l'année 2023. Qu'en est-il de l'année passée? L'économie algérienne a réalisé une croissance de 4% en 2021, indique le document de l'institution financière internationale qui il faut le rappeler ne prévoyait dans son rapport précédent qu'un taux de 3,4%. Les bonnes nouvelles s'enchaînent et les chiffres sont encourageants à plus d'un titre. Cela sera le das du solde des transactions courantes qui devrait être positif pour la première fois depuis plusieurs années, pour s'établir à 2,9% du PIB (contre -5,5 anticipé en octobre), avant de baisser à -0,2% du PIB en 2023, anticipe le rapport du FMI qui note que le solde des transactions courantes représentait -2,8 du PIB en 2021, alors que dans une précédente estimation il tablait sur un taux de -7,6% du PIB. La situation sur le plan de l'emploi devrait connaitre aussi une nette amélioration. L'institution de Bretton Woods a, en effet, revu à la baisse ses projections concernant le chômage pour l'année en cours et l'an prochain. Elle pronostique un taux de 11,1% en 2022 et de 9,8% en 2023 alors qu'elle prédisait dans son rapport d'octobre une hausse de chômage à 14,7% en 2021. Le taux de chômage a atteint 13,4% l'an dernier fait remarquer le FMI quand il prévoyait un taux de 14,1% il y a à peine six mois. Côté finances, il y a de quoi espérer des revenus substantiels. Les pays exportateurs de pétrole de la région Moyen-Orient et Asie centrale (Moac) bénéficieront de perspectives plus favorables en 2022 en raison d'une hausse de la production de pétrole conformément à l'accord de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés (Opep+), de cours pétroliers plus élevés que prévu et du succès des campagnes massives de vaccination conduites dans plusieurs pays, écrivent les rédacteurs du document du FMI. La manne pétrolière associée au renchérissement du pétrole devrait améliorer ainsi les soldes budgétaires et extérieurs de ces pays (Dont l'Algérie, Ndlr) soulignent -ils. Le baril de Brent de la mer du Nord, référence du pétrole algérien s'échangeait à 109,13 dollars hier vers 14h00. Soit 1,87 dollar de plus que la veille. L'activité agricole qui devrait bénéficier d'une pluviométrie plus normale après la sécheresse de 2021, doit-elle aussi enregistrer des récoltes plus importantes. Que recommande par contre le FMI? L'institution de Bretton Woods conseille d'«adapter soigneusement les politiques économiques aux contextes nationaux afin de gérer les incertitudes, préserver la stabilité macroéconomique et soutenir la reprise en protégeant les plus vulnérables et en garantissant la sécurité énergétique et alimentaire». Il faut souligner qu'en ce qui concerne ce dernier point L'Algérie a été classée 1ère en Afrique par le PAM, le programme alimentaire mondial, la plus grande agence humanitaire qui lutte contre la faim dans le monde, dans sa dernière cartographie de la pauvreté, publiée fin 2021 sur son site Web. Ce qui la place dans la même catégorie que la majorité des pays européens, des Etats-Unis, du Canada, de la Chine, de la Russie, du Brésil, de l'Australie..