Selon le secrétaire général, le statut de la Fonction publique doit intégrer les dispositions de la loi sur le moudjahid. A l'instar des partis politiques, l'Organisation nationale des enfants de chouhada (Onec) se réserve le droit de contribuer à la révision de la Constitution. Une commission composée de cadres et des différents élus membres de l'organisation devait être installée hier après-midi. C'est ce qu'a affirmé le secrétaire national de ladite organisation, M.Tayeb Houari, lors d'une conférence de presse, animée dans la matinée d'hier au niveau du siège de l'Onec. Cette commission sera spécialement chargée d'étudier le dossier et de dégager les propositions de l'organisation sur l'amendement de la Constitution. «L'organisation est prête à participer d'une manière effective à la révision de la Constitution comme nous l'avons déjà fait dans les précédentes Constitutions», a-t-il déclaré. Sans pour autant entrer dans les détails, Tayeb Houari indique que les propositions porteront sur trois points essentiels à savoir: le préambule, les institutions et l'économie. Précédant toute polémique sur la «coloration politique» de l'Onec, notamment sur une question aussi sensible que la loi fondamentale du pays, le secrétaire général dira «qu'il n'est pas question de s'inspirer des propositions d'une quelconque formation politique pour les imposer à l'organisation». C'est là une allusion claire aux militants de l'organisation qui se trouvent également être des cadres dans des partis de la majorité présidentielle. L'Organisation des enfants de chouhada est, rappelons-le, composée en majorité de cadres du RND. Son premier responsable revendique néanmoins «une autonomie politique». L'on est donc censé comprendre que même si le RND est «fortement» représenté au sein de l'Onec, cela n'impliquera pas une prédominance du parti d'Ouyahia dans la vision de l'organisation par rapport au projet de nouvelle Constitution. «L'organisation présentera une réflexion propre à elle qui sera différente des autres», a-t-il tranché. Pour lui, la présence de différents élus dans la commission chargée de débattre autour de la Constitution ne pose aucun problème. Il dira à ce propos: «Nous sommes unis par le sang des martyrs et non pas par les idées». Interrogé sur la mouture de Belkhadem, ce dernier juge qu'il est encore tôt pour faire des commentaires. Par ailleurs, le conférencier n'a pas omis d'évoquer le statut de la Fonction publique pour parler de l'intégration des enfants des chouhada et des moudjahidine. «La Fonction publique doit prendre en charge les dispositions de la loi 99-01 du moudjahid», insiste M.Houari. La loi du 23 février 2005 glorifiant le colonialisme été un autre point soulevé par le conférencier. L'organisation va établir un sondage sur un échantillon de 1600 jeunes dont la tranche d'âge varie entre 15 et 35 ans pour savoir ce que pense la nouvelle génération de «cette loi de la honte». Les résultats de ce sondage seront publiés lors d'un séminaire sur l'Histoire de la Révolution qu'organisera l'Onec à l'occasion du 45e anniversaire de l'indépendance. Interrogé sur le devenir du traité d'amitié, il dira que cette problématique est complètement réglée. «Je pense que le président de la République était bien clair sur ce point lors de son discours de Constantine», précise le secrétaire général, en guise de conclusion.