L'Allemagne n'a pas remporté ses trois premiers matchs du premier tour de Mondial depuis l'édition du Mexique en 1970, soit depuis 36 ans. Trois matchs joués, trois matchs gagnés pour l'équipe allemande. Qui dit mieux? Un parcours qui n'a pas été réalisé depuis 1970. Autrement dit, l'Allemagne n'a pas remporté ses trois premiers matchs dans un Mondial depuis 36 ans. La meilleure série réalisée remonte au Mondial du Mexique en 1970, lorsque les Allemands avaient gagné toutes leurs rencontres et ont même poursuivi sur la même lancée en écartant l'Angleterre en quarts de finale à l'issue de la prolongation (3-2). En s'imposant, avant-hier, face à l'Equateur par un score de 3 à 0, la Manschaft termine cette phase des poules à la première place suivie de cette même équipe de l'Equateur qui a assuré, elle aussi, sa qualification lors des deux premiers matchs joués face à la Pologne et le Costa Rica. Cette équipe de l'Equateur dispute pour la première fois dans son histoire les huitièmes de finale de la Coupe du monde. Car elle n'est jamais arrivée à ce stade de la compétition. Avec ce résultat, le pays organisateur croisera le fer avec l'équipe de Suède lors du prochain match des huitièmes de finale qui aura lieu le 24 du mois en cours au stade de Munich. Cette équipe suédoise est classée à la deuxième place dans le groupe B, suite au match nul enregistré dans la soirée du mardi face à l'équipe de l'Angleterre, qui a terminé, par ricochet, ce premier tour à la première place de ce groupe. Un match qui promet beaucoup. Car les quelques rencontres qui ont eu lieu entre ces deux équipes ont tenu leurs promesses. Pour cette Coupe du monde 2006, cette rencontre sera très disputée. Les coéquipiers d'Ibrahimovic ont montré, lors de ce premier tour, de grandes qualités de jeu en affichant de grandes ambitions pour aller loin dans cette Coupe du monde. Ainsi, les joueurs de Klinsmann seront appelés à passer un vrai test de football. En outre, la qualification des coéquipiers du capitaine Ballak au prochain tour en tête du groupe A, a plongé la capitale germanique, lundi soir, dans une ambiance de fête. En effet, à peine l'arbitre Russe Ivanov Valentin a-t-il donné le coup de sifflet final, que l'Olympiastadion, stade de Berlin, s'enflamme sur les cris et le brouhaha des supporteurs qui commençaient à chanter «Deutschland final in Berlin». Eux qui ne croyaient pas beaucoup aux chances de leur équipe avant l'ouverture du Mondial, commencent maintenant à rêver de la finale. En l'espace d'une semaine, l'entraîneur Klinsmann a pu faire vivre les Allemands sur un nuage. «Cela fait longtemps que l'Allemagne n'a pas réalisé ce parcours dans la phase des poules du Mondial», se souvient Klahne un supporteur allemand, âgé de 52 ans. Et d'ajouter «Personnellement, je suis très satisfait de cette équipe et je reste très confiant quant au reste du parcours». Comme d'habitude, à chaque fois que leur équipe gagne un match, les supporteurs se retrouvent à la grande place de Brandenburger Tor (La porte de Brandenburg ), pour fêter «l'exploit». Ils étaient, selon la première chaîne Allemande, ARD, quelque 700.000 supporteurs qui défilaient dans les rues. L'emblème officiel de l'Allemagne flotte dans l'azur. Ceints des banderoles aux couleurs fétiches de leur pays, le visage peint de jaune, rouge et noir, les fans allemands défilaient dans la rue en chantant à tue-tête. Toutes les grandes rues ont été bloquées à la circulation. La grande avenue Unter den Linden s'est immergée dans une grande fête. Il n'était pas loin de minuit et Berlin se laissait aller dans l'ambiance de la nuit de la victoire. Les gens ne voulaient pas quitter les lieux et rentrer chez eux. «Cette fête, c'est pour préparer la finale», rêve un supporter. D'ailleurs, les services de sécurité, qui ont vu leurs rangs renforcés à cette occasion, ont trouvé d'énormes difficultés pour maîtriser ce grand monde. Conscient de l'importance du prochain match qui attend leur équipe face à la Suède, les supporteurs disent que «la rencontre face à la Suède est très attendue. Nous préférons cette équipe que de croiser l'Angleterre», a déclaré Kappel, un jeune de 22ans.