Une évasion fiscale mais surtout un danger pour la santé. Le commerce sur les trottoirs est, avec le temps, devenu une évidence chez nous. Cette activité qui représente un manque à gagner immense pour le fisc a fini par prendre une ampleur grave pour devenir un réel danger pour le citoyen. Les vendeurs de lunettes de soleil voire de verres correcteurs déposent à même le sol leur marchandise. La vente de pareil produit est réglementée pour des raisons purement médicales. L'oeil, qui reste un organe sensible, n'accepte pas n'importe quoi. Seuls les opticiens et les ophtalmologues sont en mesure de prescrire des verres correcteurs. Les prestataires dûment accrédités que sont les opticiens chôment alors que des profanes s'enrichissent sans que personne ne trouve à dire ou à redire. Même pour les lunettes de soleil qui sont prisées en été, le risque reste grand. Le produit bas de gamme proposé avec des étiquettes de grandes marques est un danger dans la mesure où ces lunettes ne sont pas conçues pour préserver l'oeil contre les rayons X et les UV. Certains verres, selon des connaisseurs sont des loupes qui concen-trent ces rayons et finissent par détruire la vue. La lutte contre ce phénomène n'est pas du ressort exclusif des services compétents mais aussi une affaire qui doit impliquer le citoyen. Sachant qu'une paire de vrais Ray Ban coûte les yeux de la tête, comment certains acceptent-ils de les acheter à un prix dérisoire? N'est-ce pas la preuve que le produit est une substitution? S'agissant toujours de ce commerce dangereux, il est opportun de préciser qu'en cette période estivale, certains commerçants ne reculent devant rien pour extirper l'argent aux clients. La vente des glaces et autres boissons fraîches est elle aussi réglementée et doit obéir à des conditions d'hygiène draconiennes. Le coût de la prise en charge d'un malade est faramineux et rien que pour cela, déjà les autorités doivent prendre les devants. Parmi les mesures d'urgence figurent l'interdiction d'exposer les produits sensibles au soleil, la vérification de la chaîne du froid et la saisie de tout produit ne comprenant pas une trace de provenance et de destination. Ce travail est du ressort des services de lutte contre la fraude auprès de la direction du commerce. La vente du pain en plein air aussi est une caractéristique bien de chez nous. Même si certains commerçants tentent d'assurer un minimum d'hygiène le risque reste total avec la poussière, les clients qui touchent le produit et choisissent la baguette...Le commerce informel en général est une évasion fiscale mais c'est un réel danger pour la santé. A quand des mesures à la hauteur de ce risque?