Exonération de l'IBS et de l'IRG pour certains produits. Sur environ 6700 promoteurs immobiliers adhérents au Fonds de garantie et de caution mutuelle de la promotion immobilière (Fgcmpi), à peine 10% adhèrent au Fonds, ont regretté des responsables de cette institution. Le manque flagrant de communication a été mis en exergue malgré un intéressement remarqué de la presse écrite et des médias lourds à travers des interviews, enquêtes journalistiques, documentaires...Créé en novembre 1997, ce fonds rembourse les avances versées par les acquéreurs de logements selon la formule «vente sur plan» en cas d'insolvabilité causée par le «décès du promoteur, la faillite, l'escroquerie ou encore la ´´disparition´´ de son entreprise», a expliqué à L'Expression le DG du Fonds, Mouloud Dahel. Il a souligné que le «contrat de vente sur plan est assimilé par la loi à un contrat de propriété» avant de déclarer à notre journal que «les dispositions de l'exonération publiées récemment sur l'IBS et l'IRG sont relatives à certaines conditions de prix du logement». Pas moins de 509 dossiers de demandeurs de garanties ont été examinés par le Fonds contre 395 l'an dernier, a-t-il affirmé en présentant le bilan du Fonds.Réunis en leur 5e assemblée annuelle hier à l'hôtel Aurassi (Alger), les promoteurs immobiliers adhérents au Fonds ont eu l'occasion de présenter concrètement leurs problèmes et doléances, de débattre de plusieurs questions inhérentes à leur profession. Ils ont aussi saisi cette opportunité pour soumettre des suggestions, comme celle de créer des sociétés d'aménagement des cités à livrer (voirie, trottoirs, espaces verts, parkings, aires de jeu, revêtement des allées...) moyennant la modique somme comparée variant de 15 à 20 millions de cts en sus du prix du logement. L'activité du Fonds ne cesse de se développer. Ainsi, le nombre croissant de projets garantis est passé de 96 en 2001 à 252 en 2005. Des promoteurs ont attribué le faible taux d'adhésion au Fonds à «l'absence d'un programme de communication efficace», dont la création a d'ailleurs été proposée lors des débats. Faute d'informations, ces derniers ignorent en effet que le «Fonds protège leurs biens» alors qu'une attestation de garantie de remboursement à l'acquéreur est prévue en cas de défaillance du promoteur. Un représentant du ministère de l'Habitat a souligné pour sa part qu'il «n'y a pas d'entreprises publiques ou privées, mais des promoteurs qui doivent s'organiser de mieux en mieux pour la réussite du programme présidentiel de construction d'un million de logements d'ici 2009». Le rapport d'activité 2005 indique que 509 dossiers de demande de garanties ont été examinés par le Fonds, contre 395 en 2004. La répartition par catégorie des logements réceptionnés et garantis par le Fonds en 2005, les logements socio -participatifs (LSP) prédominent avec 6.790 unités, soit 91% du nombre réalisé en 2005. Les débats se sont focalisés sur les lenteurs administratives liées aux procédures de financement auprès des banques et de la Caisse nationale du logement (CNL) ainsi que les déficits en matière de main-d'oeuvre qualifiée. Sur ce dernier point, un promoteur s'est élevé contre le fait que l'Aadl puisse importer de la main-d'oeuvre chinoise tout en critiquant sévèrement les maçons algériens qu'il a qualifiés de «bras cassés» pendant qu'un intervenant louait les bâtisseurs algériens qui «font des merveilles», c'est dire combien a été transparente cette rencontre-débat entre promoteurs du pays. Les travaux de la cinquième assemblée générale doivent déboucher sur le renouvellement partiel du conseil d'administration du Fgcmpi.