L'étau se resserre contre le régime marocain du Makhzen. Quatre plaintes ont été déposées contre le Maroc devant le Comité onusien anti-torture à Genève. Rabat est déjà condamné pour la quatrième fois, après avoir été poursuivi par quatre militants sahraouis pour tortures. Cette fois, les choses sont en train de prendre l' allure d'une sanction très dure à l'adresse du régime marocain qui use de la torture comme moyen pour faire taire la voix des militants sahraouis qui exigent l'autodétermination pour leur territoire occupé. Le Comité des Nations unies contre la torture à Genève est revenu à la charge pour relancer l'enquête dont les avocats des militants sahraouis ont glané plus de preuves matérielles pour impliquer davantage le Makhzen quant à l'usage systématique et méthodique de la torture dans les territoires occupés. L'une des revendications des plaignants qui sont accompagnés de leurs avocats, c'est «la libération de tous les prisonniers condamnés sur la base d'aveux obtenus sous la torture», affirme-t-on. Les témoignages des militants sahraouis sont accablants à propos des sévices et les supplices qu'ils ont subis de la part du régime du Makhzen. Le cas de Hassan Dah est édifiant en matière de torture des plus abominables dont il a été victime par le Makhzen. Le rapport des avocats des plaignants soulève des scènes macabres qui ont été infligées aux militants sahraouis pour les droits humains, l'enquête a fini par décrire les méthodes criminelles et inhumaines de la torture pratiquées par le régime du Makhzen en martelant que «Hassan Dah, un militant sahraoui des droits humains, sirote un café au Las Dunas d'El Ayoun, la grande ville du Sahara occidental annexée par le Maroc en 1975, quand une dizaine d'hommes encagoulés font irruption dans l'établissement et l'embarquent. Dans la voiture qui l'emmène vers la préfecture de police, yeux bandés et menotté, il est violemment battu avec un objet contendant, jusqu'à en perdre connaissance. Il est ensuite torturé pendant quatre jours au siège de la gendarmerie où il a été transféré. Puis dans un avion militaire qui l'emmène à Rabat, la capitale marocaine. Et, enfin, dans l'enceinte de la prison de Salé», et d'ajouter: «Les gendarmes le brûlent avec des cigarettes, le suspendent par les genoux et les poignets dans la position dite «du poulet rôti», lui introduisent un torchon inhibé d'urine et de matière fécale dans la bouche des heures durant, lui plongent la tête dans un baril d'eau sale», souligne-t-on. Il s'agit là, de quelques témoignages de militants sahraouis qui ont vécu le calvaire de la torture par le régime marocain du Makhzen, qui se présente comme étant soucieux et respectueux des valeurs des droits humains et de l'intégrité humaine. L'affaire a pris une dimension internationale, c'est le Service international des droits de l'homme (Ishr), l'Acat-France, qui s'est attelé à défendre le dossier des militants sahraouis victimes de tortures abjectes et inhumaines par l'occupant marocain. Les avocats des plaignants ont rappelé que «la Ligue pour la protection des prisonniers politiques sahraouis dans les prisons marocaines (LPPS) prépare depuis plus d'un an des plaintes devant le Comité contre la torture des Nations unies concernant quatre défenseurs sahraouis des droits humains, gravement torturés par les autorités marocaines», ont-ils affirmé. La violation des engagements internationaux du régime du Makhzen est avérée, c'est grâce à l'implication des associations et des organisations de soutien du peuple sahraoui que les militants Mohamed Lamine Haddi, Hassan Dah, Abdelmoula El-Hadi et Mohamed Bani pourront se prévaloir d'un statut de détenus depuis six à douze ans sur la base «d'aveux obtenus sous la torture, en violation du droit international et en l'absence de procès équitable». Le Makhzen est face à ses crimes commis contre un peuple qui n'exige que son droit à l'autodétermination. Cette énième plainte saura discréditer le régime du Makhzen qui cherche à se montrer plus attaché aux valeurs des droits humains et une occasion pour faire taire les voix révisionnistes et négationnistes sur la question et la cause sahraouie qui relève de la question de décolonisation comme cela est bien illustré dans les résolutions des Nations unies.