Ils sont quelque 400000 nouveaux diplômés à quitter annuellement les bancs des amphithéâtres pour tenter de se frayer un chemin dans le maquis du monde du travail. Face à ce flux incompressible d'universitaires «bagagés», l'université algérienne s'adapte, désormais, en tenant compte de la réalité du marché et des orientations de l'Etat algérien. C'est ce qu'explique Djamel Boukezzata, directeur général de la formation au ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique qui annonce de nouvelles filières, notamment pour les matheux. Dans un souci de former utile, l'université algérienne propose quatre nouveaux parcours exclusivement aux détenteurs du bac technique mathématiques pour l'année universitaire 2022/2023, annonce Boukezzata sur les ondes de la Radio nationale Alger chaîne3. «Il s'agit de nouvelles formations de génie civil, génie mécanique, génie électrique et génie des procédés», précise-t-il dans l'émission l'Invité de la Rédaction de la même radio, affirmant que «ces formations seront domiciliées dans trois établissements universitaires, à savoir Blida 1, Sétif 1, et l'université des sciences et technologies d'Oran (Usto)». Boukezzata évoque d'autres parcours proposés aux nouveaux bacheliers pour la prochaine année universitaire, à savoir «deux formations d'ingénieur; l'une en informatique et l'autre en sciences et technologies». «Sans oublier, ajoute-t-il, l'intégration d'une formation LMD au niveau de la faculté de pharmacie, qui concerne l'industrie pharmaceutique et l'auxiliaire en pharmacie.» Selon Boukezzata, il s'agit de satisfaire le marché du travail et de maintenir une dynamique d'échange entre l'université et le secteur socio-économique: «C'est un enjeu majeur, il s'agit d'assurer l'employabilité des diplômés», explique-t-il en effet. L'autre nouveauté annoncée pour la prochaine rentrée universitaire consiste en l'ouverture d'une Ecole supérieure d'agronomie saharienne. «Le réseau des écoles supérieures va être consolidé par l'ouverture de l'Ecole nationale supérieure d'agronomie saharienne, à Adrar et El-Oued», précise l'intervenant sur les ondes de Radio chaîne3. Boukezzata indique par ailleurs que la formation des vétérinaires sera étendue à six ans au lieu de cinq ans actuellement. «Cette mesure est applicable aussi bien pour l'Ecole nationale vétérinaire que pour les instituts domiciliées dans les universités», explique-t-il. Boukezzata, a par ailleurs, rappelé l'importance de la moyenne pondérée et sa pertinence pour accéder à certaines filières, rappelant par exemple que pour s'inscrire en médecine, la moyenne nécessaire pour être orienté vers ce choix est de 15 en prenant en compte la moyenne pondérée... Boukezzata cite également la révision de la carte de formation, particulièrement pour les filières qui débouchent sur des métiers qui vivent une véritable révolution, à l'instar du journalisme. Aussi, pour les sciences de l'information et de la communication, il indique qu'il sera un domaine à part entière à partir de la rentrée universitaire 2023-2024.