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Le Brésil et l'arbitrage sont passés par là
L´AFRIQUE N´A PLUS DE REPRESENTANT
Publié dans L'Expression le 29 - 06 - 2006

Le Ghana a, en outre, été trahi par sa naïveté face aux champions du monde en titre.
L'aventure du Ghana en Coupe du monde 2006 s'est terminée, un soir, de la fin du mois de juin dans le stade de Dortmund. Une fin que l'on pressentait même si quelque part on pouvait croire que les Black Stars étaient capables de prolonger leur séjour en Allemagne.
Pour leur malheur, ils ont eu à affronter en 8e de finale, le Brésil, c'est-à-dire le champion du monde en titre, un candidat sérieux à sa propre succession. Un Brésil qui a remporté une victoire facile encore que l'on peut considérer qu'il a eu à gérer de nombreuses situations difficiles face à des Ghanéens auxquels il a manqué la finition mais surtout l'expérience des grands rendez-vous.
Ajoutons que, déjà favori pour ce match, le Brésil n'avait vraiment pas besoin d'un coup de pouce de l'arbitre, le Slovaque, Michel Lubos, qui a eu la main légère lorsqu'il s'agissait de sanctionner d'un carton jaune les «petits» Ghanéens face aux «grands» Brésiliens allant jusqu'a tirer le rouge (2e jaune) à Asamoah Gyan à la 81e minute de jeu pour simulation alors qu'il aurait très bien pu accorder un penalty sur cette action aux Black Stars sans que nul n'aurait trouvé à redire. Par ailleurs, M.Lubos a fermé les yeux sur le second but des Sud-Americains réalisé à l'issue d'un mouvement offensif où l'on a enregistré un hors-jeu tant à son amorce par Kaka qu'à sa finition par Adriano (45'). Ces erreurs d'arbitrage sont devenues le point noir d'une Coupe du monde, pourtant, bien organisée. Guy Roux, le coach français, bien connu, nous disait qu'en matière d'arbitrage «il n'y en avait que pour les plus forts. Les faibles ou supposés tels, comme les Africains, sont largement lésés».
Le Brésil, c'est le Brésil avec son «peuple» de supporters, c'est le 11e PIB dans le monde, c'est le champion du monde en titre. Sur le plan économique, il est d'un énorme profit pour le pays organisateur, l'Allemagne, pour la Fifa et pour ses sponsors. Qu'auraient-ils eu a gagner avec le Ghana qui n'a certainement pas déplacé plus de cent supporters lors de cette Coupe du monde? Presque rien et pour cela, la déontologie sportive peut passer au second plan. Du moins, il apparaît que les arbitres, même si on ne leur a pas donné de consignes pour cela, ont plus de facilités à refuser un but ou à sanctionner d'un penalty une petite équipe qu'une grosse «cylindrée» soutenue par une cohorte de sponsors.Ce n'est, bien sûr, pas pour cela que nous allons contester la légitimité de la victoire et la qualification des Brésiliens. Même sans arbitre, ils auraient dominé et battu les Ghanéens. L'entraîneur des ces derniers, le Serbe Ratomir Dujkovic, n'a d'ailleurs, même pas cherché à minimiser le mérite de ses illustres adversaires. Questionné après le match, il a reconnu que le Brésil était le plus fort. «Nous avons rencontré plus fort que nous, a-t-il avoué. Il faut être humble et reconnaître que nous n'avions pas les moyens de le dominer. Mon équipe s'est, cependant, bien battue et a pu l'inquiéter, Je pense qu'au nombre d'occasions, nous ne lui avons pas été inférieurs. Le problème c'est que mes joueurs ont manqué d'expérience et dans ce genre de match cela ne pardonne pas. Maintenant, mon souhait serait que le Brésil remporte la Coupe du monde. Nous aurons ainsi la satisfaction morale d'avoir été éliminés par le futur champion du monde». De son côté, son collègue brésilien, Carlos Pareira, a tenu à lui rendre hommage pour avoir fait de cette équipe ghanéenne «un ensemble redoutable». «Les Ghanéens m'avaient impressionné lors du premier tour, a-t-il dit. Très sincèrement, j'appréhendais ce match car, techniquement, ils sont parfaits. Notre chance c'est d'avoir su les prendre en contre pour leur inscrire un but très tôt et surtout un second juste avant la mi-temps. Notre seconde réalisation leur a peut-être coupé les jambes car je les ai sentis moins saignants en seconde période».
Pour ce qui est des acteurs du match, les joueurs, malgré un badge spécial pour entrer en zone mixte, là où on peut les approcher au plus près, il ne nous a pas été facile de discuter avec les Sud-Americains car la majorité d'entre-eux s'expriment en portugais, en espagnol ou en allemand. Nous nous devions, donc, nous focaliser sur ceux qui maîtrisent la langue française.
Parmi eux, Cris, le défenseur de l'Olympique Lyonnais, qui n'a pas joué ce match mais qui nous a, tout de même, donné son avis, indiquant que «mes camarades et moi, on se méfiait de cette équipe ghanéenne. Elle possède de sacrés joueurs, tous d'excellents techniciens qui jouent bien au ballon. Même après leur avoir inscrit un but très tôt, ils sont restés menaçants et ont mis à contribution Dida. Je pense que le second but que nous leur avons marqué juste avant la mi-temps les a assommés. Ceci dit, pour moi, cette équipe du Ghana, si elle continue ainsi peut aller loin». Prié de nous dire s'il y avait un adversaire qu'il n'aimerait pas affronter en quarts de finale, Cris nous dira «qu'à ce stade de l'épreuve, on ne calcule pas. Plus on avance et plus les adversaires sont difficiles surtout que contre le Brésil ils essaient de donner plus. Cependant, je ne vous cache pas que je préfère que notre adversaire soit la France parce que c'est le pays de mon club et que j'y ai de nombreux amis».
Le second «francophone» brésilien à accepter de répondre à nos questions a été l'autre Lyonnais, Juninho qui nous a indiqué que «l'équipe ghanéenne nous a gênés par moment surtout lorsqu'elle a cherché à revenir au score à 1 à 1. C'est un match que nous avons pris avec beaucoup de sérieux car nous savions que notre adversaire était un dur morceau qui avait battu la Tchéquie et les USA.Notremériteaétéde n'avoir jamais baissé notre garde». Lui aussi fait de l'équipe de France «sa préférée comme adversaire pour les quarts de finale. Cela donnera, j'en suis sûr, un très beau match et une revanche pour la finale de 1998». Et puis, alors que tous les joueurs brésiliens avaient regagné leur bus, est apparue la star Ronaldinho. Au départ, il n'a accepté de parler qu'à un petit groupe de journalistes brésiliens. Puis, passant devant les journalistes d'expression française parmi lesquels nous nous trouvions, il a daigné observer une halte pour répondre à leurs questions et pour indiquer que «ce match n'a pas été facile même si le score est large. Nous sommes tombés sur une sélection ghanéenne où il a de nombreux bons joueurs et qui a crânement défendu ses chances. Nous avons su très rapidement ouvrir le score et cela nous-a servis. Nous avons joué avec moins de stress même si nos adversaires ont su provoquer des actions très chaudes dans notre camp. Je crois que notre qualification ne se discute pas. Nous sommes prêts à affronter n'importe quel adversaire».Les joueurs ghanéens, quant à eux, n'ont pas été loquaces. Ils ont vite regagné leur bus et le seul à parler français, Michael Essien, qui n'a pas joué ce match, s'est excusé de ne pouvoir nous répondre. Il faut espérer que les Ghanéens apprennent à être plus communicatifs, eux, dont le pays va accueillir la CAN-2008 et dont nous faisons, dès maintenant, nos favoris pour ce qu'ils ont développé comme jeu ici en Allemagne. Les grandes stars n'ont pas refusé le contact avec la presse. Il serait bon qu'ils s'inspirent de leur exemple et de...leur sportivité.


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